«En regroupant ses forces, Ville de Laval a choisi de créer une plus grande proximité avec le milieu des affaires et affirmer son leadership économique», fait valoir Marc Tremblay, directeur général adjoint de cette nouvelle division, créée en 2015 dans la foulée de la suppression du CLD et de la société paramunicipale vouée au développement économique.
L’internalisation de ces services vise à simplifier et accélérer le traitement des dossiers d’investissement dans la ville-région.
Maire suppléant et élu responsable des dossiers économiques, David De Cotis y voit un gain en efficacité avec la fin des dédoublements et le décloisonnement d’un secteur d’activité qui gagne à travailler en réseau avec les services municipaux d’urbanisme, d’ingénierie et de l’environnement, notamment.
IGOPP
Fondée il y a 20 ans, Laval Technopole était de ces organisations que l’Institut sur la gouvernance d’organisations privées et publiques (IGOPP) ne jugeait «plus pertinentes, ni vraiment utiles à l’exercice d’une responsabilité publique dont peut s’acquitter la Ville autrement».
Voilà, entre autres, ce qu’on pouvait lire dans un rapport de 2014 portant sur la gouvernance, l’imputabilité et la reddition de comptes d’une quinzaine de sociétés paramunicipales et organismes lavallois.
En contrepartie, le directeur général de l’IGOPP, Michel Nadeau, avait suggéré la création d’une direction municipale du développement économique, afin d’y intégrer les activités de promotion, de prospection et de gestion des cinq grands pôles d’excellence, ce qui fut suivi à la lettre.
Offre intégrée
Aujourd’hui, la structure se décline en quatre grands volets, à savoir l’investissement immobilier auquel un directeur adjoint sera bientôt nommé, la planification du développement économique et des alliances, confiée à l’assistant-directeur Guy De Repentigny, le développement de l’entrepreneuriat et des entreprises de même que le secrétariat général en appui au milieu, deux volets sous la responsabilité du directeur adjoint André Hubert.
En clair, M. Hubert coordonne tout ce qui touche l’offre de services-conseils, la recherche de financement, l’accompagnement dans une démarche liée à l’exportation, l’organisation de missions commerciales, le recrutement de travailleurs étrangers spécialisés, les activités de réseautage, la formation et le mentorat.
Trois nouveaux pôles
L’aérospatial, le commerce de détail et le transport (logistique et mobilité intelligente) sont les trois nouveaux pôles de développement qui, en cours d’année, s’ajouteront à une grappe de six pôles existants, constituée des sciences de la vie, des technologies de l’information et de la communication (TIC), des secteurs agroalimentaire et horticole, des entreprises industrielles, du tourisme et attractions majeures de même que des entreprises de service.
Si le commerce de détail est un moteur économique incontestable dans la région, la forte activité aéronautique recensée à Laval, où l’on compte une bonne vingtaine de sociétés, justifie le déploiement d’un pôle propre à cette industrie de haute technologie, fait valoir M. De Cotis.
Quant à l’autre pôle, il s’emploiera précisément à rendre plus efficace l’offre de transport collectif sur l’ensemble du territoire, explique Guy De Repentigny, nommément en informant les usagers de la STL au moyen d’éventuelles applications mobiles sur les téléphones intelligents.
Enfin, toujours dans un souci de proactivité et de soutenir de façon plus efficace la communauté d’affaires, les tables sectorielles ont été mises à contribution pour la formation de comités ciblant l’entrepreneuriat, le financement, l’emploi-formation et le nouveau centre-ville de Laval. Trois autres comités seront mis en place en cours des mois à venir, termine M. De Cotis.