Les appels de proches et d’amis n’arrêtent plus de fuser depuis. Le soulagement est palpable chez la famille qui a craint le pire.
«J’ai 500 livres de moins sur les épaules, de confier Lawrence Martin. J’ai tout relâché d’un coup. Quand je vais la voir, tout ce que je vais faire, c’est la prendre dans mes bras et lui dire que je l’aime!»
La jeune fille est interrogée actuellement par les enquêteurs de la Police de Laval.
Stress extrême
M. Martin avait lancé un appel à l’aide sur Facebook. Depuis ce message et le lancement d’un avis de recherche, le père recevait plusieurs appels, mais aucun de vraiment sérieux, bien qu’il s’appliquait à les transmettre à la Police de Laval.
«J’entretiens tous les réseaux possibles, racontait-il quelques heures avant de recevoir la bonne nouvelle. Plus le monde le sait, plus grandes sont les chances que quelqu’un la reconnaisse. Il faut faire circuler sa photo au maximum, surtout si on l’a amenée à l’extérieur du Québec.»
La Police de Laval avait assuré Lawrence Martin qu’elle faisait tout son possible pour retrouver sa fille, ayant assigné quatre personnes au dossier, «Sans égard pour le temps supplémentaire!»
Les efforts de tous auront heureusement porté fruit.
Entraînée par une autre
Placée dans un centre jeunesse depuis octobre, Kelly y a croisé une jeune fille de deux ans son aînée qui lui aurait vanté les avantages lucratifs de la prostitution. La mère de l’adolescente, Sandra Nolet, a découvert des échanges explicites à propos de tarifs sur Facebook.
«Tu ne veux pas le croire comme parents, mais tout indique que Kelly aurait été entraînée dans un réseau touchant la prostitution, mentionnait un père. Elle s’était même ouverte à sa mère sur la possibilité de devenir escorte. Là-bas, les filles peuvent en jaser discrètement à la cafétéria ou en faisant du vélo stationnaire, même si elles ne résident pas dans les mêmes unités.»
Kelly Martin Nolet avait deux ans quand ses parents ont divorcé. Elle a toujours été transparente avec eux, soutient son père.
«Elle ne s’est jamais cachée même quand il était question de consommation de drogue, ajoutait-il. Par le passé, elle avait fait de petites fugues pour prendre un peu de liberté, mais ça durait toujours moins de 24h et elle était avec des amies.»