La dernière consultation dans ce dossier, qui remonte à 2009, s’était déroulée au Sheraton Laval et un peu partout en province, où des acteurs locaux avaient dépeint en personne les besoins et réalités de leur milieu.
«On avait pu se faire entendre à l’intérieur comme à l’extérieur, parce qu’il y avait eu une manifestation citoyenne [devant l’hôtel]. Durant une pause, les responsables étaient sortis pour aller les rencontrer», rapporte Marc Longchamps, de la CDC, qui déplore ce processus virtuel.
Cette année, la CDC de Laval n’a pas déposé son propre mémoire, mais a collaboré à celui de la Ville de Laval. Le Comité de développement local de Chomedey s’est aussi manifesté, tout comme la Table nationale des corporations de développement communautaire.
Enveloppe
Pour la période couvrant 2012-2015 et à la suite des consultations de 2009, la région avait reçu 1 685 000 $ par le biais du Fonds québécois d’initiatives sociales. Cette aide financière avait été bonifiée de 200 000 $ par le Fonds de développement régional, des dollars dédiés à la coordination.
On espère maintenant que la récente démarche, la troisième du genre, se traduira par une enveloppe mieux garnie dans le prochain plan d’action du gouvernement, afin de contrer l’exclusion sociale et la pauvreté sur l’île Jésus.
Dans un communiqué émis le 3 février, la CDC indique que «contrairement aux idées reçues, la pauvreté à Laval existe bel et bien», avançant un pourcentage de 12,5 % de la population vivant avec un faible revenu.
«Lutter contre la pauvreté fait partie de nos mandats et il y a aussi des organismes communautaires qui sont là pour aider, mais ils souffrent déjà d’un sous-financement de la part du gouvernement. En plus, on coupe encore parce qu’on est en période d’austérité», rappelle M. Longchamps.
Les regroupements lavallois aimeraient que le gouvernement agisse «sur les causes structurelles de l’appauvrissement liées aux déterminants sociaux de la santé», tels la sécurité alimentaire et un environnement sain.