«Je n’ai jamais aimé le rouge et le logo du commanditaire est de cette couleur. J’ai trouvé des compromis et la voiture est superbe», lance l’amant de la vitesse.
Âgé de 37 ans, Gagnon en sera seulement à sa troisième saison en course automobile, sa première dans la série Sportsman. L’homme d’affaires qui possède des entreprises à Laval et Trois-Rivières n’a jamais tourné avec ce genre de bolide, mais a la ferme intention de remporter le titre de recrue de l’année. Il a bien hâte à la première épreuve qui aura lieu le 23 mai, sur l’ovale de Saint-Eustache.
«Je pense que c’est réaliste de répéter mes exploits de la première année. Ce titre de recrue de l’année me permettrait d’atteindre le top 10. J’ai confiance en mon mécanicien Jean-Sébastien Richer et mon équipe», explique celui qui portera le numéro 7.
«Éric est un des meilleurs espoirs. J’ai confiance en lui. Je crois qu’il peut faire un top 3. C’est un bon ami et je considère que c’est un excellent investissement», affirme Hugo Bernard, son commanditaire majeur.
Natif de Trois-Rivières, Éric Gagnon souhaite revenir au bercail en participant au célèbre Grand Prix de Trois-Rivières, du 31 juillet au 2 août. «Si je gagne le titre de recrue de l’année, j’ai un billet pour aller au banquet final aux États-Unis où tous mes idoles de Nascar participeront», dit-il avec les yeux brillants.
Début prometteur
Son bon ami Joe Mayer l’a invité à faire comme lui et s’acheter une légende modifiée afin de participer à des courses à l’autodrome Saint-Eustache. «J’ai eu immédiatement la piqûre», lance-t-il.
Éric Gagnon a causé une agréable surprise en gagnant le titre de recrue de l’année dès sa première saison en 2013.
«Joe aurait bien voulu me battre. Je me souviens qu’on chauffait dans le dos les pilotes expérimentés. Ça ne faisait pas leur affaire», précise-t-il.
L’an dernier, il a décidé de faire le saut dans la catégorie Sedan, où il a terminé au troisième rang. Il a tiré son épingle du jeu en livrant une chaude lutte durant toute la saison aux vétérans Steve Caron et Stéphane Aubin. Un accident à l’avant-dernière course lui a coûté le championnat.
«J’ai voulu courir prudemment pour gagner et cela m’a joué un vilain tour», avoue-t-il.
Avec la crème
Dans un avenir rapproché, il aimerait courir dans la série Nascar Canadian Tire ou Nascar AST. Il pourrait rejoindre les Alexandre Tagliani et Andrew Ranger. «Je dois me dépêcher. Je ne suis pas une petite jeunesse», termine-t-il en boutade.
Ce dernier bénéficie d’un budget d’environ 30 000 $, grâce à des partenaires fidèles.