«Notre société ne peut plus se permettre de gaspiller ses ressources naturelles et son énergie pour produire des contenants à utilisation unique», affirme Guy Garand, directeur général du Conseil régional de l’environnement (CRE) de Laval.
L’imposition d’une consigne détournerait non seulement des sites d’enfouissement ces contenants, mais ferait également en sorte qu’on ne les jette plus dans la nature ainsi qu’en bordure des routes et autoroutes.
Pour étayer leur point, des représentants du CRE, du Front commun québécois pour une gestion écologique des déchets (FCQGED), d’Environnement JEUnesse (ENJEU) et du Groupe de recherche appliquée en macroécologie (GRAME) ont pris part, la semaine dernière, à une activité publique de nettoyage dans le fossé bordant l’avenue des Terrasses, dans le secteur Auteuil.
Le butin ainsi amassé est la «démonstration que notre système de consigne publique se doit d’être modernisé», soutient le directeur général du FCQGED, Karel Ménard.
«Les taux de consignation en vigueur n’ont pas évolué depuis 30 ans, de renchérir Jonathan Théorêt, directeur du GRAME. Ils doivent être ajustés pour redonner le signal de prix qui était souhaité au départ. L’efficacité du système doit être élargie pour inclure également plusieurs contenants qui étaient marginaux à l’époque où la consigne a été instaurée au Québec.»
Pour éviter de refiler la facture environnementale, sociale et économique aux générations futures, il importe d’agir maintenant, fait valoir pour sa part le directeur général d’ENJEU, Jérôme Normand.
Il va sans dire que tous appuient le ministre du Développement durable, de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques, David Heurtel, dans sa démarche visant la modernisation de la consigne.