Le Syndicat de l’enseignement de la région de Laval (SERL), le Syndicat lavallois des employés de soutien scolaire (SLESS-CSQ), le Syndicat canadien de la fonction publique local 1821 (SCFP 1821) et le Syndicat des professionnelles et professionnels Laval, Rive-Nord (SPPLRN-SCFP 5222) réclament un financement adéquat pour l’éducation.
Parents, enfants et enseignants ont manifesté bruyamment devant le centre administratif de la CSDL, boulevard Saint-Martin. Cris, klaxons, tambours et trompettes ont retenti durant trois heures.
Un message pour les commissaires
Guy Bellemare, président du syndicat des enseignants de la région Laval, demande pour une quatrième fois au Conseil des commissaires de ne pas appliquer les compressions budgétaires de 13,5 M$.
«L’éducation doit être une priorité pour le gouvernement libéral qui a la responsabilité de s’assurer que le système d’éducation soit financé adéquatement. L’éducation n’est pas une dépense, mais un investissement», dit-il en entrevue au <@Ri>Courrier Laval<@$p>.
«Le gouvernement est en train de détruire le système d’éducation au Québec. Ça suffit! Aujourd’hui, on le dit à Laval, mais demain, ce sera au Québec au complet. Non à l’austérité et oui à l’éducation de nos enfants», insiste-t-il.
Même son de cloche d’Yves Brouillette, président du Syndicat lavallois des employés de soutien scolaire (SLESS-CSQ), qui aimerait bien que la Commission scolaire de Laval (CSDL) dénonce la coupe de budget.
«Aujourd’hui, nous lançons un message clair. Le Conseil des commissaires de la CSDL doit prendre position et refuser d’appliquer les compressions budgétaires du MEESR. Lors de la dernière rencontre du Conseil, ils avaient dit qu’ils prendraient position. Pour l’instant, la réaction est timide», lance-t-il.
Moins de services
Guillaume Bégin, président du syndicat des professionnels en éducation, admet que la CSDL est actuellement privée de sommes importantes lui permettant d’offrir un service adéquat à ses élèves et d’assurer un soutien à son personnel, afin de rendre les services auxquels la population est en droit de s’attendre.
«Il faut dénoncer les coupures. On s’attend à une réponse positive de la CSDL pour mettre un frein tous ensemble aux compressions budgétaires du gouvernement.»
Des écoles propres
Luc Chiasson, président du syndicat de la fonction publique local 1821, déplore la quarantaine de coupes de postes. «Nous étions au seuil critique. Nous aurons encore moins d’heures pour nettoyer les écoles. Pour la bonne éducation des enfants, ça prend des écoles propres et sécuritaires. Ils vont demander à des surveillants et autres personnes pour effectuer nos tâches. Il faut que le travail soit fait par les bonnes personnes.»
Accès interdit
À la fin de la période des questions au Conseil des commissaires, les manifestants ont voulu entrer dans la salle, mais les policiers les ont empêchés. Selon Manon Lafrance, conseillère syndicale chargée des communications, la CSDL a brimé les droits des personnes. «On a interdit l’accès en bloquant tout le monde d’entrer. Une quarantaine de personnes auraient pu assister à la réunion.»