S’il y a débrayage étudiant, du 1er au 12 avril, cette période englobera quatre jours de fin de semaine et les quatre congés prévus pour la pause de Pâques. En tout, il y aurait une levée de cours de quatre jours.
L’exécutif de l’AGEM a établi cette stratégie il y a trois semaines, inspiré par les échanges de son assemblée de positionnement de la mi-décembre 2014. L’assemblée générale se déroulera ainsi le mardi 31 mars, à 12h30, dans l’agora et autres espaces, question d’accueillir le quorum requis, soit 25 % des quelque 6700 étudiants du Collège, ce qui équivaut à 1600 élèves.
«Les cégépiens attendaient avant de réagir, mais avec l’entrée en grève des universités, qui comprend déjà 30 000 étudiants grévistes, il y a un mouvement de vote de grève dans la majorité des cégeps du Québec», d’affirmer Dominique Harel, présidente de l’AGEM depuis janvier.
Pour l’instant, ce vote de grève ne serait pas reconductible.
Mini campagne
Depuis deux semaines, les gens de l’Association étudiante multiplient des cafés de discussion et mobilisation sur une base quotidienne.
«Nous n’avons encore pas entendu une seule personne se prononcer contre notre initiative, d’observer Dominique Harel. Quand les étudiants apprennent que seulement quatre jours pourraient être à récupérer, ils réalisent que ce n’est pas dramatique et deviennent très réceptifs. En assemblée, nous allons les informer des modalités en cas de cours perturbés et d’injonction.»
Chez les profs
La présidente de l’AGEM, comme plusieurs de ses semblables à travers la province, mise surtout sur la prochaine session d’automne. La convention collective des professeurs du réseau collégial viendra alors à échéance. Les centrales syndicales ont également montré des signes de mobilisation majeure pour septembre et octobre.
«Nous allons tout de même avoir deux assemblées dans les prochaines semaines et nous discutons sérieusement d’intensifier, sinon alourdir nos moyens de pression, dont l’ordre et l’ampleur restent à déterminer, de confier Sébastien Manka, président de l’Association des enseignantes et enseignants du cégep Montmorency (SEECM). Au plus extrême, cela pourrait aller à un débrayage d’une journée le 1er mai.»
D’ici là, si les étudiants déclenchent la grève, les professeurs de Montmorency entendent respecter les lignes de piquetage.
«Lors de la dernière grève étudiante, le processus a été impeccable et nous croyons qu’il en sera de même cette année, d’ajouter Yves Bégin, responsable de l’information du SEECM. Les étudiants vont prendre un vote et nous allons respecter leur choix.»