À Québec, Sherbrooke et Terrebonne, l’étalement des paiements du compte de taxes municipales en plusieurs versements est à coût nul pour la municipalité.
«Je sais que d’autres villes ont fait le choix d’absorber les frais liés à l’étalement, mais à la ville de Québec les coûts sont entièrement à la charge des citoyens, qui recourent à ce service», informe David O’Brien, porte-parole de la municipalité.
Dans la Vieille Capitale, les propriétaires qui étalent leurs paiements en 12 versements assument des frais d’intérêts et de pénalité de 4,03 %, applicables sur leur facture annuelle.
À Sherbrooke, on refile également la facture aux contribuables qui optent pour les paiements mensuels préautorisés, moyennant un taux d’intérêt correspondant à 2,5 % du total du compte de taxes.
Concrètement, cela représente un déboursé annuel de 59,26 $ pour le propriétaire d’une maison unifamiliale évaluée à 214 000 $, selon l’information obtenue auprès du Service des finances de la municipalité de Sherbrooke.
Quatre versements sans intérêt
Par contre, aucun intérêt n’est chargé aux Sherbrookois qui règlent leur impôt foncier en quatre versements, selon les échéances fixés à la première semaine de mars, mai, juillet et septembre.
Une possibilité qui leur est offerte depuis plus d’un quart de siècle, souligne Louis Gosselin, chargé de communication médias à la Ville.
Reste qu’à peine 10 % des propriétaires se prévalent de cette option avantageuse en comparaison aux traditionnels paiements selon les échéances légales.
La situation est tout autre à Terrebonne, où cette «pratique est entrée dans les mœurs», fait valoir le porte-parole à la Ville, Michael Lartigau. Ils sont plus de 95 % des propriétaires à y adhérer.
À l’instar de Sherbrooke, la procédure permettant aux Terrebonniens d’acquitter leurs taxes municipales en quatre temps est implantée depuis les années 90 et n’entraîne aucun déficit d’opération, soutient M. Lartigau.
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