Avec les 10 titres de Songs of A Siren, la chanteuse lavalloise a réuni les trois styles musicaux qui l’habitent, principalement le jazz et le mantra hindou, sans totalement renier les mélodies populaires contemporaines de ses débuts.
Si elle apprécie le jazz pour son écriture claire et sa structure facile à chanter, l’artiste s’est éprise passionnément du kirtan durant un voyage dans le sud de l’Inde, en 2006.
«Je cherchais le yoga le mieux adapté à ma nature, raconte-t-elle. J’ai appelé une dame californienne qui a tout fait pour me dissuader quand je lui ai révélé que j’étais une chanteuse pop, en me spécifiant que c’était des personnes assises qui chantent ensemble toute la journée. Rendue en Inde, j’étais conquise au bout du deuxième jour. J’ai lâché prise. Ce sont des airs de guérison. J’ai réalisé que la puissance de ces mantras était supérieure à celle de mes propres textes sur moi-même.»
Plus loin
Ses deux opus précédents, Zen Voyage et Peace Chants, témoignaient déjà de son changement de cap, elle qui possède une formation en chant jazz de l’université Concordia. Elle a d’ailleurs fait ses débuts professionnels en 1998, enregistrant de standards du jazz en langue italienne avec le trio François Bourassa.
Mais depuis près d’une décennie, Léa Longo privilégie une philosophie alliant chant et méditation. En 2008, elle a fondé le groupe Montréal Kirtan, qui tient des séances hebdomadaires un peu partout dans la métropole. En 2012, elle a cofondé le Festival de musique et yoga de Montréal. «La prochaine édition devrait se dérouler au printemps 2015.»
Débuts remarqués
D’aucuns se surprendront du virage effectué par la Lavalloise d’adoption. En 2004, elle a remporté le prestigieux concours d’écriture de chansons de la Canadian Music Week, en 2004, avec la pièce Ugly qui a fait son chemin sur les ondes radiophoniques.
L’année suivante, elle a lancé Miserably Happy, inspiré d’un séjour de trois ans à Los Angeles. Quatre de ses titres se sont retrouvés sur plusieurs bandes sonores de films et séries télévisées à succès, dont Cheaper by the Dozen, Dawson’s Creek, Party Of Five, Felicity et Summerland. Toutefois, la quête intérieure de Léa Longo l’aura finalement amenée ailleurs.
Port d’attache
L’artiste réside dans Saint-François depuis maintenant six ans. La proximité de la rivière a séduit celle qui est née au sein d’une famille italienne de Montréal.
«Le bord de l’eau et la nature toute proche, c’est le bonheur et la paix, ça m’amène sérénité et relaxation, en plus d’être une source d’inspiration et de créativité», observe-t-elle.
Cet automne, Léa Longo effectuera une tournée qui la mènera dans plusieurs villes d’Amérique du Nord, dont Buffalo, Plattsburgh, Toronto, Ottawa et Saint-Jérôme.
«J’aimerais toucher le plus de gens possible par cette sorte de méditation, qui n’est pas juste de la musique, mais une façon de guérir, de préserver notre santé mentale.»
Information sur Léa Longo et le lancement de l’album «Songs of A Siren»: 514 755-543 et www.lealongo.com. Concert le mercredi 20 août, à 19h, au Lion d »Or (1676, rue Ontario Est), à Montréal.