À l’instar de Montréal, Québec et Gatineau, la troisième ville en importance dans la province estime qu’une telle reconnaissance lui conférerait les pouvoirs pour agir et ainsi mieux gérer la problématique du logement social sur son territoire.
Le titre de ville mandataire exercerait non seulement un effet accélérant sur la réalisation de projets d’habitation communautaire, mais ferait en sorte «que la répartition des unités de logements sociaux et abordables reflète les besoins réels des secteurs de la CMM», soutient la Commission sur le logement social à Laval.
Retard important
La présente démarche est un moyen de pallier aux inégalités dont est victime Laval, laquelle se trouve en constante situation de rattrapage par rapport aux agglomérations de Montréal et Longueuil et aux couronnes nord et sud.
En comparaison avec la CMM, excluant l’île de Montréal, Laval accuse un manque à gagner de 1040 logements sociaux et communautaires.
Pour mettre le tout en perspective, 1134 ménages lavallois étaient en attente d’un logement d’habitation à loyer modique (HLM) ou d’une subvention du Programme supplément au loyer (PSL) en 2012, selon la Table régionale des organismes communautaires autonomes en logement de Laval (TROCALL).
Faible retour
Depuis 2005, la contribution annuelle que Laval verse au Fonds de développement du logement social de la Communauté métropolitaine de Montréal (CMM) s’élève en moyenne à 6,6 M$.
Toutefois, la Ville n’a obtenu en retour que le tiers de ses investissements pour financer des projets de logements sociaux.
Entre 2005 et 2012 inclusivement, la Ville a ainsi contribué pour un montant total de 52,9 M$ à ce fonds suprarégional, mais n’en a retiré que 17, 7 M$.
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