À part quelques modifications mineures, la carte électorale en vue des élections municipales de 2013 ne changera pas par rapport à celle de 2009.
Après avoir analysé les données fournies par le Directeur général des élections du Québec et le nombre d’habitants que représentent les conseillers municipaux des dix plus grandes villes de la province, le greffier de la Ville de Laval, Guy Collard, a opté pour le statu quo. Il note que seuls les districts Saint-Vincent-de-Paul, Duvernay-Pont-Viau, Marigot, L’Orée-des-Bois et Sainte-Rose ont fait l’objet de changements. «Les ajustements ont eu des répercussions sur d’autres districts, mais c’est mineur. Le plus gros changement concerne les districts L’Orée-des-Bois et Marc-Aurèle-Fortin, où 1000 électeurs sont touchés», observe M. Collard.
Réduire
Alors que les villes de Longueuil et Québec ont fait savoir leur intention de diminuer le nombre de conseillers, M. Collard explique qu’avant de les imiter, il fallait comparer la représentativité des districts, c’est-à-dire combien de personnes représente un conseiller.
Selon les chiffres présentés par Guy Collard, Laval est l’une des municipalités où on compte le plus d’habitants par élu parmi les dix plus grandes villes. À Laval, il y a 19 000 habitants par conseiller municipal. À Longueuil, on en compte actuellement 9050 par élu et si leur nombre diminuait à 15, le ratio serait d’un pour 15 687 habitants.
«Il faut tenir compte du fait que nous sommes la ville de la région métropolitaine où la démographie augmente le plus rapidement, fait valoir M. Collard. Entre la dernière élection de novembre 2009 et janvier 2012, il y a eu 7500 électeurs de plus. En considérant les projets en chantier, on peut s’attendre à d’autres augmentations d’ici l’élection, dans près de deux ans.»
Redessiner
La Loi sur les élections et les référendums dans les municipalités prévoit que le nombre d’électeurs par districts ne doit pas être inférieur ni supérieur de plus de 15 % de la moyenne du nombre d’électeurs par district. À Laval, dix districts ont un écart de +/- 10 %.
Pourquoi ne pas avoir choisi de réviser les limites des circonscriptions? «Il y a plusieurs critères lorsqu’on fait le découpage, affirme Guy Collard. On doit tenir compte des limites naturelles, telles qu’une autoroute, une rivière ou une ligne à haute tension.»
Lorsqu’on fait remarquer au greffier que les disparités se retrouvent principalement entre les vieux quartiers et ceux plus récents, il répond: «C’est plus difficile d’atteindre 15 000 électeurs dans un secteur de bungalows que dans un secteur où il y a plus de densification. Dans une tour de l’île Paton, on peut avoir 1500 électeurs à la même adresse.»
Le conseil municipal a adopté le projet de règlement le 5 mars. Le règlement final devrait être adopté le 2 avril. Entre-temps, les citoyens peuvent consulter la carte électorale proposée au bureau du greffier et faire connaître leur opposition par écrit jusqu’au 26 mars.