Une dizaine de résidents s’étaient déplacés à l’hôtel de ville, le 22 mars dernier, lors de l’assemblée publique de consultation, pour faire savoir qu’ils s’inquiétaient des conditions de construction d’une nouvelle garderie au coin du Chemin de l’Équerre et de la rue Lancelot.
Il faut dire que la garderie est encore loin d’être bâtie, puisque le dossier est pour l’instant à l’état de projet. En effet, lors de l’assemblée publique, la Ville a présenté son désir de modifier le règlement de zonage du terrain, passant d’un usage multifamilial à un centre de la petite enfance.
Martin Gingras, qui réside au 2070, rue Lancelot a été le premier à prendre la parole. «La fonction sera-t-elle uniquement une garderie ou il pourrait y avoir un usage commercial ? Des haies sont-elles prévues pour protéger l’intimité de tous ? On craint que le projet dévalue notre propriété.»
Gilles Vaillancourt a tenu à rassurer les citoyens. «Le zonage sera exclusif à la construction d’une garderie, limitée à 2 étages pour 80 places. Puis, la garderie est un voisin moins désagréable que l’usage multifamilial, puisqu’il n’y pas d’activité les soirs et les fins de semaine.»
Hauteurs des haies, niveau des sols, éclairages, positionnement du futur stationnement et délais de construction, les questions se sont succédé pendant pas moins d’une heure.
Discussion
Réalisant que les interrogations ciblaient davantage la réalisation du projet que le changement de zonage, M. Vaillancourt a alors suggéré aux citoyens une discussion privée après la séance.
Le promoteur et constructeur du projet, Anatoli Vasilev, vice-président de Beau Vallon Construction, présent dans l’audience, s’est joint à la rencontre. «Les citoyens avaient principalement les mêmes questions que pendant l’assemblée, des arbres assez hauts pour cacher la vue, mais surtout la différence de hauteur du terrain entre la façade et l’arrière, car ils ont peur des dégâts d’eau. Mais le terrain restera tel quel», a confirmé M. Vasilev qui souhaite livrer le bâtiment d’ici la fin 2012.
Contacté par téléphone suite à cette discussion, M. Gingras s’est dit confiant pour l’avenir du projet. «C’est sûr qu’on préfère une garderie que des blocs, a-t-il confié. L’entrepreneur a l’air correct, mais c’est certain qu’on va vérifier [l’avancement des travaux].»
Mobilisation
Enfin, l’entrepreneur ne se dit pas surpris de la mobilisation suscitée par le projet.
«Cela fait longtemps que je travaille dans le quartier et à chaque fois qu’on monte des projets, les gens sont toujours impliqués. J’aime ça aussi, car quand on fait quelque chose on veut le faire correctement et il faut le faire de façon organisée», conclut M. Vasilev, selon qui la garderie comblera un besoin dans le quartier.