Même si leur établissement ne vit pas de grands problèmes d’intimidation, les deux classes de cinquième année de l’école Val-des-Arbres se sont mobilisées pour contrer ce phénomène.
«Les élèves de la troisième à la sixième année ont participé à trois ateliers sur l’intimidation, explique Esther Sauro, responsable du projet avec sa collègue Danielle Cossette. En cinquième, on a voulu aller plus loin.»
C’est donc sur la musique du populaire groupe LMFAO que les jeunes ont fait savoir qu’ils en ont assez de l’intimidation. «J’ai fait le lipdub dans l’espoir que les victimes dénoncent et que les intimidateurs arrêtent», soutient Camilien Rousseau.
Les élèves ont travaillé pendant trois semaines à la préparation du lipdub, qui a été présenté à la fin du mois de mars. Répartis en plusieurs comités, les élèves ont tout fait eux-mêmes, du choix de la chanson à l’écriture des nouvelles paroles, en passant par les éclairages et la recherche de commanditaires.
«Le plus difficile a été de mettre tout le monde en place», mentionne Estelle Majka-Duquette, l’une des participantes. «Ç’a été une grosse opération. Nous avons monopolisé les corridors autour du gymnase pendant quelques midis», confirme Mme Sauro, en remerciant le service de garde de sa compréhension.
Deuxième volet
Une fois le lipdub terminé, les élèves ont proposé à leurs enseignantes d’organiser d’autres activités pour dénoncer l’intimidation. «Nous avons formé de nouveaux comités», raconte Mme Sauro qui a constaté que ceux-ci ont travaillé plus efficacement que les premiers.
Un concours de macarons a notamment été organisé. Si les enseignants de l’école en ont tous reçu un, les élèves doivent, pour leur part, le mériter. «Jusqu’à maintenant, trois élèves en ont eu un. Deux d’entre eux l’ont obtenu parce qu’ils ont aidé une victime à dénoncer», explique Esther Sauro.
Comme le projet s’appelle Planète Orange, les organisateurs ont imaginé plusieurs activités de promotion autour de cette couleur. «Durant une journée, nous avons servi gratuitement des verres de jus d’orange et nous avons aménagé une station de manucure», rapporte Léa Fruttero. Pour 25 ¢ par doigt, les élèves et le personnel ont pu se faire vernir les ongles en orange. Simon-Pierre Guilbaut, qui était chargé de trouver un commanditaire pour le vernis, confie qu’une trentaine de bouteilles ont été nécessaires. Au total, l’activité a permis d’amasser 250 $, qui ont été remis à la Fondation Jasmin Roy.