Bien que les perquisitions, cette semaine, de tabac à chiquer de contrebande suggèrent qu’il existe une forte demande pour ce produit, des données canadiennes récentes montrent que son usage est marginal et stable. Les jeunes, surtout, en consomment.
En 2009, les cigarettes dominaient le marché du tabac au pays, avec 95 % des ventes, selon Santé Canada. Le tabac sans fumée (tabac à chiquer ou à priser) ne représentait que 1 % des achats.
Seulement 0,6 % des Canadiens de plus de 15 ans affirmaient avoir consommé ce type de produit, dans les 30 derniers jours. De ce nombre, 38 % étaient des jeunes de 15 à 24 ans. L’Alberta recèle le plus grand nombre d’adeptes.
Au Québec, malgré la faible demande, il est difficile de trouver un dépanneur qui ne vend pas du tabac à chiquer, fait remarquer Flory Doucas, codirectrice de la Coalition québécoise pour le contrôle du tabac. Les fabricants tentent, à son avis, de conquérir une clientèle.
«Ils jouent beaucoup sur l’aromatisation et vantent leurs produits en disant qu’ils sont moins nocifs que le tabac à fumer.»
Selon Santé Canada, le tabac sans fumée contient un grand nombre des substances dangereuses et créant une dépendance trouvées dans les cigarettes et figure parmi les principales causes du cancer de la bouche et de la gorge.
«Il faut constater que ces produits sont utilisés par les jeunes. Les gouvernements doivent en tenir compte et mieux les encadrer», juge Mme Doucas. (N.V.)