Au moment où elle admirait son premier feu d’artifice, il y a quelques années, Fatiha Ouzid ne s’imaginait probablement pas qu’elle serait amenée à évaluer les œuvres d’artificiers du monde entier, à la 27e édition de l’International des Feux Loto-Québec.
Et pourtant, jusqu’au 30 juillet, cette mère de famille passera ses samedis et mercredis soir, sur le banc du jury, aux côtés de 18 autres bénévoles.
Sélection
«Nous avons acheté une passe de saison pour La Ronde pour mes enfants et j’ai reçu un courriel m’invitant à participer à l’évaluation des feux», se souvient la résidente de Vimont.
Quelques semaines après avoir envoyé une lettre de motivation et passé une entrevue, elle apprenait qu’elle était sélectionnée. «Pendant l’entrevue, ils m’ont demandé de raconter mes expériences avec les feux, et je pense qu’ils ont été touchés par mon histoire», croit-elle.
Arrivée au Québec en 1998, c’est à l’âge de 27 ans de Mme Ouzid assiste à son premier feu d’artifice, un moment gravé dans la mémoire de cette enseignante de français pour les nouveaux arrivants.
«Pas une tâche facile»
Journée de formation, grille d’évaluation et critères stricts, la notation des œuvres pyrotechniques n’est pas de tout repos.
«Ce n’est pas une tâche facile. On n’est pas là pour admirer les feux, mais pour voir si les critères sont respectés», insiste Fatiha Ouzid. Couleur, diversité, densité, bande sonore et respect du thème, les juges doivent donner une note finale sur 45, en tenant compte de tous ces critères. «Par exemple, lors du passage de l’Angleterre, le thème était les étoiles du monde. Pour la bande sonore, ils avaient choisi les grands chanteurs de chaque pays, Édith Piaf pour la France, Andrea Bocelli pour l’Italie et Rihanna pour les États-Unis.»
Tout un engagement
En plus d’assister à tous les feux d’artifice, les membres du jury doivent se présenter sur le site dès 18h.
«De 18h à 19h, on est accueillis au salon des artificiers, pour socialiser. À 19h, les artificiers arrivent, donc on doit quitter les lieux. Généralement, je viens en famille ou avec des amis, alors on profite de La Ronde», explique-t-elle.
Comme Fatiha Ouzid le précise, être juge aux International des Feux n’est pas de tout repos: «il faut peser le pour et le contre, car c’est irréversible. On ne peut pas être absent une seule fois.»
Une expérience qu’elle qualifie «d’inoubliable», qui profite de cette occasion pour faire bénéficier à ses enfants et à son entourage des entrées gratuites au parc.