Élu par acclamation à l’assemblée d’investiture (voir autre texte) à la fin février, le nouveau candidat conservateur a déjà pris possession de son bureau de comté en bordure du boulevard St-Martin, à l’angle de la rue Trois-Rivières, là où le Courrier Laval l’a rencontré, mardi matin, dans le quartier Duvernay.
Accompagné du président de l’association régionale de comté et principal organisateur de sa campagne, Jean A. Voisard, et de Jacqueline Boisvert, une militante du Parti, Alexandre Salameh ne chômera pas cet été, lui qui ne s’absentera de la maison qu’une seule semaine, dit-il.
Un long marathon
Travailleur autonome, marié et père de trois enfants, il conjuguera cet été, ses obligations professionnelles et familiales aux multiples sorties, rencontres et activités sociales qui sont le lot de tous ceux et celles qui aspirent à la vie parlementaire.
Une vaste campagne de visibilité l’amènera tout au long de la belle saison à parcourir la circonscription pour y rencontrer les gens, prendre le pouls de leurs préoccupations et connaître leurs besoins. Que les Conservateurs conservent ou pas la confiance de la Chambre à la reprise des travaux, Alexandre Salameh poursuivra sans relâche son marathon tout l’automne. «D’ici novembre, il aura été présenté à peu près partout», estime son organisateur politique, Jean A.Voisard.
Le principal intéressé avoue avoir «toujours été fasciné par la politique» et qu’à 45 ans, le moment était venu pour lui de faire le grand saut. «L’implication en politique est une façon de retourner à la société ce qu’elle nous a donné», fait-il valoir.
Celui qui a choisi le Québec en 1986 et qui réside à Duvernay depuis huit ans est particulièrement impliqué auprès de sa communauté culturelle comme en témoignent le Congrès libano-canadien et le Forum du Cèdre qu’il a respectivement fondés en 1997 et 2005, sans compter son implication depuis bientôt 20 ans auprès de l’Église catholique libanaise.
Solidaire
Ingénieur diplômé de l’Université St-Joseph de Beyrouth (1985), de l’École Polytechnique de Montréal (1994) et de l’École des hautes études commerciales de Montréal (1998) où il a complété sa maîtrise en administration des affaires, M. Salameh n’est membre en règle du Parti conservateur que depuis à peine un an.
«Mais je suis un sympathisant de cette organisation politique depuis longtemps», tient-il à préciser.
Il enchaîne d’un même souffle: «Je suis impressionné par le programme, la manière de gouverner et de tenir les promesses et par l’ouverture envers les provinces, surtout le Québec».
Quelle est sa position face à la politique controversée du gouvernement Harper en matière d’environnement, laquelle pourrait bien faire tomber le gouvernement minoritaire aux Communes? «Bien sûr que je la cautionne», répond-il du tac-au-tac, ajoutant que son chef avait «à cœur l’environnement», mais qu’il devait aussi prendre en compte «l’économie du pays dans le meilleur intérêt des Canadiens». Idem pour la participation canadienne en Afghanistan dont il se dit «solidaire».
Confiant
Nonobstant qu’il parte bon troisième, Alexandre Salameh est confiant en vue du prochain scrutin. «Le contexte a changé», dit-il, en faisant allusion aux résultats de l’élection 2006 où le PC a récolté 18 % du suffrage dans Alfred-Pelland, derrière le Bloc québécois (42 %) et le Parti libéral (27 %).
«La population est de plus en plus favorable aux politiques des Conservateurs et les comprend de mieux en mieux. Elle apprécie l’ouverture envers le Québec», termine le candidat dans Alfred-Pellan.
Fichier: Alexandre Salameh