Manquant à l’appel depuis le 8 septembre, l’adolescente de Mascouche qui avait présumément été vendue pour de l’argent et de la drogue a finalement été retrouvée à Laval, au début du week-end dernier.
Annie Labelle, 16 ans, n’avait donné aucun signe de vie depuis une douzaine de jours, ce qui avait fait craindre le pire à sa famille.
Surtout que lors de sa disparition, ses parents avaient trouvé, dans sa chambre, une note qui les informait qu’elle avait été vendue pour 14 grammes de crack et 1500 $. «Lorsque la disparition de la jeune adolescente de Mascouche a été signalée à travers certains médias nationaux, nous nous sommes mis à recevoir une multitude d’informations pertinentes provenant du public, relate Céline Saint-André, porte-parole de la police de Mascouche. Ces témoignages nous ont permis de dresser un portrait du trajet parcouru par Annie Labelle, qui nous a menés jusqu’à une résidence Laval, où on l’a retrouvée, en bonne santé. Depuis le début de ma carrière, c’est la première fois que je vois une aussi grande et aussi rapide collaboration du public.»
De plein gré
Lors d’une brève rencontre avec les enquêteurs de Mascouche, celle qui était disparue depuis douze jours a confié qu’elle n’était pas retenue contre son gré à Laval, mais qu’elle était plutôt en fugue.
«Lorsqu’on l’a retrouvée, elle était avec des personnes majeures, relate Mme Saint-André. On ne peut toutefois pas confirmer s’il s’agissait bien de membres d’un gang de rue.»
Après sa rencontre avec les enquêteurs, Annie Labelle a été confiée à la direction de la protection de la jeunesse (DPJ), à la demande des parents. Elle a aussi dû se présenter devant le tribunal de la jeunesse. «Elle n’en était pas à sa première fugue, mais ce n’est que depuis six mois que ses parents éprouvaient des problèmes avec elle, explique Céline Saint-André. Si elle a été confiée à la DPJ, c’est avant tout pour apporter de l’aide à la famille, qui est dépassée par les événements.»