Depuis mercredi, jour où les déchargements sans permis ont repris, la ville de Laval attendait son tour au palais de justice, pour obtenir cette ordonnance.
L’ordre de cour est valide jusqu’au 31 octobre. En plus d’interdire aux défendeurs l’apport ou le transbordement de pierres, terre ou tout autre matériel de remblai, le tribunal leur défend l’accès au site avec de l’équipement lourd, des camions, des pelles mécaniques ou tout autre équipement du genre.
L’accès par le pont qui mène à l’île, fermé à la circulation routière par l’administration municipale depuis des années, doit par ailleurs rester fermé. C’est d’ailleurs le passage illégal sur ce pont qui a permis aux policiers de Laval d’évacuer l’île vers 11h15 mercredi, et de limiter ainsi les dégâts.
L’entrepreneur, Construction Claude Bellefeuille inc., a quand même réussi, en quelques heures, à décharger une quarantaine de camions, selon les estimations de la Ville.
Ces dépôts s’ajoutent à ceux effectués le 27 septembre, tout aussi illégalement. Le remblai de jeudi dernier a toutefois débordé dans la bande riveraine, où il est interdit d’intervenir sans un certificat d’autorisation du gouvernement provincial.
Des milieux humides (deux étangs, également protégés par la Loi sur la qualité de l’environnement), ont également été touchés. L’organisme Éco-Nature, responsable de la gestion du Parc de la Rivière-des-Mille-Îles, signale également des dommages subis par une forêt exceptionnelle, reconnue comme tel par Québec, à l’ouest de l’île.
Située au coeur d’un archipel à haute valeur écologique, l’île Locas est l’objet de la convoitise des environnementalistes. À ce jour, le propriétaire Gaétan Mathieu n’a pas voulu céder sa propriété à moins de 18 M$.