C’est sans regret, ni aucune amertume qu’il tournera la page sur sa carrière d’élu, explique-t-il. «Je suis fier de ce que j’ai fait; le temps est venu pour moi de passer à autre chose». Parmi ces choses, il caresse entre autres un projet d’édition lié à l’histoire de Laval et, dans la même foulée, des collaborations à travers différents médias électroniques régionaux. «Je vais aussi demeurer très actif sur le plan culturel; j’ai même l’intention d’être encore plus présent que je le suis actuellement», promet Jean-Jacques Lapierre, dont tous reconnaissent la passion pour les arts et la culture.
Précisons au passage qu’il siège au conseil d’administration de la salle André-Mathieu, du Conseil de la culture, de la Fondation de la Maison des arts et du Musée des enfants de Laval, qu’il préside aux destinées du Pleins feux Arts Visuels de Laval et qu’il est membre honoraire de la Corporation d’initiative artistique Rose-Art et de la Société d’histoire et de généalogie de l’Île Jésus.
Le plus ancien membre actif du PRO
Incidemment, ce féru d’histoire évoque fièrement le souvenir de sa grand-mère Exzilda Charbonneau, née en 1880 au 4800, montée des Perron, dans le quartier Auteuil, précise-t-il. «Elle est de la descendance d’Olivier Charbonneau, qui fut l’un des quatre premiers colonisateurs de l’Île Jésus vers la fin des années 1600.»
À leur façon, M. Lapierre et son fils Serge font aussi l’histoire, eux qui sont «les plus anciens membres actifs» du PRO, mentionne le père. «Nous avions adhéré au parti fondé par Achille Corbo et Ronald Bussey en 1980, avant même que Claude U. Lefebvre ne soit nommé candidat à la mairie», souligne le principal intéressé, qui avait été organisateur de la première campagne de Monique Gauthier en 1981.
Ce n’est toutefois qu’en 1989 que Jean-Jacques Lapierre fait le saut en politique active, alors qu’il est élu à l’échevinage dans le quartier Concorde/Bois-de-Boulogne. Il sera réélu en 1993, 1997, 2001 et 2005. À sa dernière réélection, bien que par acclamation, l’ex-enseignant avait arpenté les rues de son district tout l’été dans une campagne de porte-à-porte qui l’avait mené à visiter quelques 7000 ménages, se rappelle-t-il.
Cet été et l’automne prochain, M. Lapierre gardera ses distances par rapport à la campagne électorale, lui qui n’entend prendre position pour aucun candidat, qu’il soit du PRO ou de toute autre allégeance. «Je fais confiance aux électeurs de mon district; ils n’ont besoin de personne pour leur dire comment voter».