Le 1er juin 2006, Agnès Vicky Vongratsavay, une jeune travailleuse de l’usine Cascades, à Laval, remplaçait un collègue en pause au poste d’emballage de serviettes.
Alors que le convoyeur-élévateur se déplaçait verticalement, la jeune employée s’est penchée sur les rouleaux fixes d’une structure métallique pour récupérer une boîte qui était tombée au sol.
En descendant, le convoyeur a alors coincé Mme Vongratsavay contre la structure. La travailleuse a dû être transportée à l’hôpital pour soigner de multiples blessures.
Constatations
L’enquête de la CSST a notamment révélé que la méthode de travail utilisée par Cascades Groupe Tissus était improvisée et non sécuritaire. L’accident s’expliquerait aussi du fait que la travailleuse avait accès à une zone de coincement.
La CSST considère donc que l’entreprise a agi de façon à compromettre directement la sécurité, la santé et l’intégrité physique de sa jeune employée. Un constat d’infraction a été signifié à Cascades. «Si l’entreprise est déclarée coupable par le juge, l’amende pourrait varier entre 5000 $ et 50 000 $, explique Yvan Paquette, de la CSST. On recommande toutefois que ce soit considéré comme un cas de récidive, puisque d’autres infractions ont été constatées par le passé chez Cascades Canada.»
La direction de l’entreprise de Laval, qui n’a pas renvoyé les appels du Courrier Laval, a mis en place les moyens pour protéger l’accès à la zone de coincement où Mme Vongratsavay a été gravement blessée. Elle a aussi formé ses employés sur les dangers ainsi que sur les correctifs mis en place pour minimiser les risques.