Cet agrandissement toucherait deux lots situés au nord du rang Saint-Elzéar Est et à l’ouest de la montée St-François, dont l’un est d’une superficie de 52 hectares, selon des renseignements recueillis par le Service d’évaluation disponibles sur le site Internet de la Ville de Laval.
La Carrière Simard-Beaudry, propriétaire des terres convoitées, actuellement louées par des agriculteurs, pourrait donc recevoir une autorisation qui permettrait leur utilisation à des fins autres qu’agricoles.
Le porte-parole de la Ville de Laval, Marc Laforge, assure que le projet a été reçu et appuyé par le Comité consultatif agricole, avant sa suspension le 23 avril dernier. «Il y a eu beaucoup de consultation et il reste beaucoup de ficelles à attacher, mais l’importance est mise sur la consolidation et nos recommandations ont été entendues», soutient, de son côté, le président du Syndicat de base UPA-Laval, Gilles Lacroix. Une de ces recommandations, entendues par le conseil municipal de la Ville, touche la délocalisation des agriculteurs vers des terres inexploitées en zone agricole. «Il ne faut pas tenir de propos alarmistes, assure M. Lacroix. Nous traversons une période charnière, car si aucun geste concret n’est posé, des terres vont se perdre et l’agriculture ce n’est pas seulement des terres, mais aussi des gens. Laissons les élus du monde agricole faire leur travail.»
Est ou ouest
La demande d’agrandissement aurait également pu être faite sur des terres en zone industrielle situées à l’est de la carrière, également propriété de la Carrière Simard-Beaudry.
Selon une source sûre, la qualité de la pierre serait nettement supérieure sur les terres en zone agricole. Une terre cultivée serait également, selon elle, une preuve de la non-contamination du sol.
Le schéma d’aménagement de la Municipalité régionale de comté, révisé en 2004, ne ferait par ailleurs aucune mention du projet d’agrandissement de la Carrière Simard-Beaudry.
Un long processus
Après une demande placée à la Ville, un changement de zonage peut prendre jusqu’à huit mois avant de devenir effectif. Dans le cas présent, le Service d’urbanisme s’est d’abord penché sur la demande avec le Comité consultatif agricole qui a fait ses recommandations au comité exécutif qui a ensuite soumis la question à l’assemblée du conseil.
Comme des terres en zone agricole sont en jeu, la requête devra prochainement être acheminée à la Commission de la protection du territoire agricole du Québec (CPTAQ). «Quand ça touche une zone agricole, ça doit absolument passer par nous», souligne l’analyste de la CPTAQ, Clément Desrosiers.¸
La question du projet de règlement de zonage pour l’agrandissement de la Carrière Simard-Beaudry sera abordée à la prochaine assemblée de consultation publique qui se tiendra le 19 juin.
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