La direction du Complexe Tops de Laval a choisi de remballer les projecteurs pour faire place à un centre de conditionnement physique, qui s’étendra sur deux niveaux, explique le directeur général Mario Boyer. «Le centre sera ouvert 24 heures par jour, sept jours par semaine.» Les ouvriers sont déjà à l’oeuvre, alors qu’on projette ouvrir les portes du futur centre d’entraînement à la mi-novembre.
Amère déception
L’annonce de la fermeture de ces salles de cinéma, qui offraient une seconde vie sur grand écran aux films avant leur sortie en vidéo et le privilège aux cinéphiles de s’adonner à leur passion à bon marché, en a pris plus d’un par surprise, dont Louise de la Sablonnière, une fidèle abonnée.
«Je suis en état de choc, confiait-elle au Courrier Laval. On n’a rien vu venir; on faisait toujours la file à billetterie».
Avec la mort du Cinéma Tops, elle voit disparaître l’occasion d’une sortie abordable à bien des égards pour l’ensemble de la population, qui débordait largement des limites de Laval, précise Mme de la Sablonnière. «Ce ne sont pas tous les parents qui ont les moyens d’amener les enfants au cinéma le samedi après-midi», poursuit celle qui aurait apprécié «un préavis», question notamment de permettre aux détenteurs de chèques-cadeaux de les écouler.
Cinéma Tops avait fait, en 2001, renaître de leurs cendres les grandes salles qu’exploitait jusque-là, aux Galeries Laval, Cineplex-Odeon, la filiale canadienne du géant américain Loews Cineplex Entertainment, alors victime d’une spectaculaire débâcle financière.
Depuis 9 ans, cet exploitant de salles indépendantes offrait du cinéma à prix dérisoire. Le billet était passé au cours des années de 2,99 $ à 3,75 $.