Au sommet de la liste trône la révision du schéma d’aménagement de la MRC de Laval dans la foulée de l’harmonisation avec le Plan métropolitain d’aménagement et de développement (PMAD).
Audiences publiques
À cet égard, le comité de St-François a joint sa voix à celles d’une dizaine d’organismes environnementaux de la région, réclamant la tenue d’audiences publiques.
«Ce qu’on a dit en 2004, ce n’est plus la réalité. Les choses ont évolué en 10 ans», explique le vice-président Paul-André Roger, dont l’organisme souhaite faire entendre ses revendications auprès des décideurs.
Il évoque les dernières consultations publiques qui s’étaient tenues en vue du second schéma, qui n’a jamais été adopté. Ainsi, cet important outil servant de guide pour un aménagement et un développement harmonieux du territoire est vieux de 24 ans, n’ayant pas été renouvelé depuis 1989.
Pipelines
La demande d’autorisation pour le renversement du flux de la Ligne 9b de la compagnie Enbridge préoccupe aussi grandement le groupe écologiste tout comme le projet de d’oléoduc Energie Est de TransCanada.
«L’inversion du flux de pétrole du pipeline Enbridge, qui traverse Saint-François, nous inquiète», mentionne M. Roger, soulignant le dossier «peu enviable» de la pétrolière en matière environnementale.
Son organisation aurait souhaité intervenir lors des consultations devant l’Office national de l’énergie, mais les organismes n’avaient pas voix au chapitre, déplore-t-il.
Dans le cas du projet de la société TransCanada, il indique que le tracé de l’oléoduc passe notamment sous l’archipel du Mitan, une réserve naturelle en milieu urbain reconnue par le ministère de l’Environnement que la Ville possède depuis 2004.
Autres dossiers
Parmi les autres dossiers à l’agenda, il y a bien sûr le sort que l’on réservera à l’archipel St-François et ses trois grandes îles baignées par les eaux de la rivière des Mille Îles, dont on rêve d’un statut de protection.
Si, à l’inverse, l’archipel du Mitan est, lui, classé réserve naturelle, le Comité de Protection de l’Environnement de St-François n’entend pas moins faire pression auprès de la Ville pour la mise en valeur de ce chapelet de cinq îlots de la rivière des Prairies.
«Bien qu’il soit unique, reconnu et inventorié, le marais du sentier Le Totem, le plus grand marais de l’île Jésus, n’est pas protégé», ne manque pas de rappeler, par ailleurs, Paul-André Roger.
Quant à la forêt de St-François, il s’agit du plus important ensemble forestier de Laval avec une superficie boisée de 577 hectares, qui se déploie de part et d’autre de l’autoroute 25. C’est 16 fois la superficie du boisé Ste-Dorothée.
«Les élus nous ont toujours dit que la forêt était protégée parce qu’elle se trouve en territoire zoné agricole», explique le militant, qui dément vigoureusement. «La Loi sur la protection du territoire agricole protège le fond de terre aux fins agricoles, pas les arbres. Un agriculteur peut faire de la coupe à blanc, c’est prévu dans la loi.»