Le procès de Yanis Boudissa est en cours au palais de justice de Laval. L’homme est accusé d’avoir battu sa conjointe, alors qu’elle était enceinte et venait tout juste d’accoucher. Il l’aurait frappée à coups de pieds et de poings et fouettée avec un fil de chargeur, a t-elle raconté.
Yanis Boudissa, de Repentigny, fait face à des accusations de voies de fait.
L’interrogatoire principal et une partie du contre-interrogatoire de la plaignante se sont déroulés devant le juge Alex Dalpé, au palais de justice de Laval, le mercredi 15 décembre.
Durant de longues heures, l’ex-conjointe de Yanis Boudissa a raconté les nombreux sévices qu’elle aurait endurés tout au long de leur relation, jusqu’à ce qu’elle réussisse à s’enfuir en mars 2023.
Les événements reprochés se seraient déroulés à Repentigny, Terrebonne et Saint-Eustache.
Selon la plaignante, les violences physiques et psychologiques auraient empiré à la naissance de leur enfant.
«C’était trois ou quatre jours après mon accouchement, j’avais encore des broches sur ma cicatrice. […] Je me suis retrouvée par terre, entre le lit et la garde-robe. Il me frappait dans le dos, les côtes, la tête, je ne sais pas si c’était des coups de poings ou de pieds. […] Après, il me criait de me relever, mais je ne savais pas comment faire, je pensais que ma cicatrice avait déchiré», a t-elle raconté en sanglotant.
Fou de rage, l’accusé lui aurait craché dessus et l’aurait fouettée avec un fil de chargeur, lui causant des blessures dont elle a exhibé les marques sur des photos déposées en preuve.
Elle a raconté comment la famille de Yanis Boudissa, chez qui le couple habitait, avait tenté de l’aider durant cette période, en venant prendre son bébé quand l’accusé s’en prenait à elle, et en lui conseillant de ne pas le provoquer.
«J’ai appris à ne pas lui répondre, à changer de sujet quand quelque chose le fâchait, en parlant de tout et de rien», a dit la plaignante.
Yanis Boudissa avait pris le contrôle de ses comptes de réseaux sociaux, et tentait de l’empêcher de voir ses amis, a t-elle affirmé.
À quelques reprises, il lui aurait confisqué son téléphone, et elle pense même qu’il l’aurait espionné avec un drone, lorsqu’elle sortait de la maison.
«Il me traitait de pute, et me répétait: «Tu penses que tu vas partir avec notre fille, mais je vais te ridiculiser en cour, je vais te faire passer pour une folle. Avec la famille de «B.S.» que tu as, je vais avoir sa garde haut la main», a rapporté l’ex-conjointe de Yanis Boudissa.
Plusieurs épisodes de violence auraient eu lieu jusqu’à ce qu’elle réussisse à s’enfuir, après quelques tentatives.
Chaque fois qu’elle aurait tenté de se réfugier chez une amie ou chez sa grand-mère, l’accusé serait revenu la chercher, dont une fois en défonçant une porte et en la menaçant d’un couteau.
C’est une amie qu’elle avait appelée à son secours qui l’a convaincue d’appeler le 911, un geste ayant mené à l’arrestation de Yanis Boudissa.
«On s’est rendu compte qu’il nous suivait en voiture. Elle m’a dit qu’elle avait peur et n’allait pas faire de la vitesse pour le fuir, qu’il fallait appeler la police.»
Deux ans après les événements, l’accusé est en liberté, mais il porte un bracelet antirapprochement, ce qui la rassure un peu, a dit la plaignante.
«Tout ce que je veux, c’est que ma fille soit en sécurité», a t-elle répété à plusieurs reprises.
Yanis Boudissa sera de retour au palais de justice de Laval le vendredi 17 janvier pour la suite de son procès.
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