Le nombre de demandes d’indemnité pour vol d’automobiles a connu une baisse de 19,4% au Canada lors du premier trimestre de 2024.
Selon les données du Bureau d’assurance du Canada (BAC), 17 647 ont été effectuées en 2024, contre 21 907 en 2023.
La coût total des demandes d’indemnité s’est plutôt élevé à 544 721 183$ lors du premier trimestre 2024, ce qui constitue une baisse de 28,8% par rapport aux 764 599 578$ réclamés aux mêmes dates en 2023.
Malgré cette diminution, le BAC note que les demandes d’indemnité d’assurance ont quand même augmenté de 138% au cours de la dernière décennie, tandis que la valeur de ces demandes a explosé de 442%. En effet, les 7406 demandes effectuées au premier trimestre de 2014 avaient coûté 100 506 581$ en indemnité.
«Des mesures concertées par les organismes d’application de la loi, les assureurs, les gouvernements et les conducteurs pour lutter contre le vol portent leurs fruits, mais il reste encore beaucoup à faire, a déclaré Liam McGuinty, vice-président stratégie au BAC, par communiqué. […] Même si la fréquence des vols a légèrement diminué au cours des six premiers mois de 2024, le problème demeure largement au-dessus des tendances historiques.»
Provinces
Au Québec, les demandes d’indemnité pour vol de véhicule ont chuté de 41% en 2024 par rapport au premier trimestre de 2023. L’Ontario (-16%) a aussi constaté une diminution importante.
À l’inverse, les vols sont en augmentation en Alberta (+1%), au Nouveau-Brunswick (+14%) et en Nouvelle-Écosse (+27%).
Les experts attribuent ces différences régionales à la nature opportuniste des voleurs d’automobiles qui s’intéressent moins aux provinces, comme l’Ontario et le Québec, où les forces de l’ordre ont investi largement dans la lutte au vol d’automobiles, et dirigent leur attention vers l’ouest et les provinces de l’Atlantique.
Véhicules visés
Les véhicules neufs, haut de gamme et de luxe continuent d’être des cibles lucratives pour les voleurs d’automobiles, en partie en raison de leur désirabilité sur les marchés clandestins internationaux. Dans bien des cas, les véhicules volés sont exportés vers ces marchés par des organisations criminelles nationales et internationales. Les recettes servent souvent à financer le trafic de drogues, le trafic d’armes et le terrorisme international.
Le BAC souligne d’ailleurs les impacts positifs des investissements fédéraux et provinciaux dans la lutte contre le vol, tout en faisant remarquer la nécessité d’adopter des mesures permanentes. Le BAC demande l’adoption immédiate de mesures pour empêcher que les véhicules volés soient expédiés à l’étranger, pour enrayer le «reNIVage» de véhicules et pour prévenir le vol, par des normes plus modernes de sécurité visant les véhicules à moteur au Canada.
«La lutte contre le vol d’automobiles exige une approche pansociétale. Ce n’est pas le temps de lever notre pied collectif de l’accélérateur dans cette lutte. La crise du vol d’automobiles continue d’avoir des répercussions négatives sur le portefeuille des Canadiens et de menacer leur sentiment de sécurité. L’industrie de l’assurance de dommages demeure engagée à travailler en collaboration avec tous les ordres de gouvernement et les parties intéressées pour résoudre le problème de la crise nationale du vol d’automobiles», complète Liam McGuinty. (N.P.)
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