En 2024, une somme 647 M$ est distribuée à près de 200 000 travailleurs de l’industrie de la construction du Québec, à l’occasion de leurs deux semaines de vacances qui débuteront officiellement le dimanche 21 juillet, pour se terminer le samedi 3 août inclusivement.
Ces versements, issus du Fonds d’indemnités de congés annuels obligatoires et de jours fériés chômés administré par la Commission de la construction du Québec (CCQ), représentent 13% du salaire gagné par la main-d’œuvre durant chaque semaine de travail entre les mois de juillet et de décembre 2023.
Cette pause annuelle inscrite dans les conventions collectives est obligatoire pour l’ensemble de l’industrie de la construction, dans tous les secteurs.
Toutefois, il existe des exclusions à ce congé estival, dont une grande partie des travaux de génie civil et de voirie. Par ailleurs, les travaux d’urgence, de réparation, d’entretien, de rénovation ou de modification peuvent se poursuivre.
Au total, c’est environ 80% de la main-d’œuvre, salarié.e.s ainsi qu’employeurs, qui se retrouvent en vacances durant ces 2 semaines.
Charge de travail
En 2023, l’activité sur les chantiers a une fois de plus franchi la barre des 200 millions d’heures travaillées.
De ce fait, le nombre de salarié.e.s est demeuré stable, avec 197 179 travailleurs, tout comme les 27 606 employeurs actifs dans l’industrie. Dans ce contexte, les besoins de main-d’œuvre pour les métiers et occupations resteront élevés.
Les perspectives professionnelles sont donc excellentes pour l’ensemble des salarié.e.s de la construction. Les heures attendues se maintiennent au-dessus des 200 millions d’ici 2028, ce qui fixe le besoin annuel de 17 000 nouveaux travailleurs sur le marché pour les 4 prochaines années.
«Cette pause estivale demeure, après plus de 50 ans, une tradition qui va bien au-delà de l’industrie de la construction, déclare Audrey Murray, présidente-directrice générale de la CCQ, par voie de communiqué. Il s’agit d’un moment d’arrêt bien mérité pour plus du quart de la main-d’œuvre active au Québec, avec des retombées économiques intéressantes, en particulier pour l’industrie touristique.»
Loi
Créée en 1987, la Commission de la construction du Québec est responsable de l’application de la Loi sur les relations de travail, la formation professionnelle et la gestion de la main-d’œuvre dans l’industrie de la construction (loi R-20), qui encadre cette industrie.
Elle offre de nombreux services aux clientèles qu’elle dessert, notamment pour tout ce qui a trait à la formation professionnelle, la gestion de la main-d’œuvre et à l’application des conventions collectives de l’industrie de la construction. (C.P./IJL)