Voyant leurs économies grugées par l’inflation élevée et la hausse du coût de la vie, les Canadiens et Canadiennes revoient en grand nombre leurs plans de retraite.
L’âge traditionnel du départ à la retraite a été établi dans les années 1960, alors que l’espérance de vie était bien moins grande qu’aujourd’hui.
De nos jours, l’épargne et les revenus de retraite doivent donc durer plus longtemps, ce qui porte bon nombre de gens à se demander s’ils pourront un jour prendre leur retraite. Et si oui, quand?
Il existe des tonnes de données pour nous aider à répondre à cette question – et des personnes qui ont pour travail d’analyser ces données, comme les actuaires.
Ces professionnels et professionnelles de l’évaluation des risques ont l’habitude de formuler des conseils pour orienter les politiques gouvernementales sur la retraite et l’assurance.
Voici leurs observations
De 1966 à 2016, au Canada, l’espérance de vie moyenne à 65 ans s’est accrue d’environ six ans.
Pour pallier cet écart, un nombre grandissant de gens décident de repousser leur départ à la retraite.
Depuis 2000, le pourcentage d’hommes de 65 à 69 ans qui sont encore au travail a plus que doublé, et chez les femmes, le pourcentage a plus que triplé.
Certains pays, dont les Pays-Bas, l’Angleterre, les États-Unis et le Japon ont même commencé à reporter l’âge de retraite normal au-delà de 65 ans – mais pas le Canada. Du moins, pas pour l’instant.
Les critères d’admissibilité aux programmes tels que le Régime de pensions du Canada, la Sécurité de la vieillesse et les régimes enregistrés d’épargne-retraite pourraient être modifiés pour encourager la population à prolonger sa vie active.
Bien des travailleurs y songent d’ailleurs déjà. Selon un récent sondage de Statistique Canada, plus de la moitié des travailleurs canadiens de 55 ans ou plus accepteraient de repousser leur départ à la retraite s’ils pouvaient réduire leur nombre d’heures de travail ou la charge physique et mentale associée à leur emploi.
Mais rares sont les employeurs qui adhèrent à cette idée pour le moment.
En général, ils préfèrent tenter d’attirer et de retenir des employés plus jeunes, qu’ils jugent moins susceptibles de partir.
Mais si les problèmes de main-d’œuvre persistent, ils devront peut-être repenser eux aussi leur conception de la retraite.
Il s’agit d’une problématique complexe qui n’est pas près de disparaître.
Pour en savoir plus, visitez cia-ica.ca. (Source: L’Édition Nouvelles)