Les jours du Centre québécois d’innovation en biotechnologie (CQIB) sont comptés au 500, boulevard Cartier où il se déploie depuis 20 ans.
L’incubateur d’entreprises en sciences de la vie devra quitter le Centre de développement des biotechnologies (CDB) de Laval alors que le Centre Armand-Frappier Santé Biotechnologie de l’INRS souhaite récupérer ses locaux.
«Le CQIB est un joyau au coeur de notre Cité de la biotechnologie», souligne le maire Stéphane Boyer tout en rappelant que cette pépinière a permis à plus d’une centaine de startups de prendre leur envol.
«Ils auraient besoin d’un investissement de 8 M$ de la part du gouvernement du Québec», poursuit celui qui appuie cette demande de financement liée à l’achat et la construction d’un nouveau bâtiment. M. Boyer en a d’ailleurs fait l’une de ses quatre priorités lors de sa rencontre tenue en début d’année avec le ministre délégué à l’Économie et ministre responsable de la région de Laval, Christopher Skeete, confie-t-il en entrevue au Courrier Laval.
Cet incubateur scientifique, qui fêtera ses 30 ans en 2026, doit demeurer à Laval, insiste le maire.
Quatre sites en vue
Au téléphone, le directeur général du CQIB, Perry Niro, a confirmé que l’incubateur allait demeurer à Laval.
Des quelque 15 sites qui ont été évalués dans le Grand Montréal, il n’en resterait plus que 4, tous à Laval.
Quant à savoir s’ils sont tous situés dans le périmètre de la Cité de la biotechnologie et de la santé humaine, lequel s’étend sur 1,2 kilomètre carré à l’ouest de l’autoroute 15, M. Niro s’est gardé une petite gêne, pour ne pas nuire aux négociations qui ont cours.
Cela dit, le site retenu devrait être rendu public quelque part au printemps.
Le CQIB profitera de cette relocalisation pour agrandir ses installations, qui passeront de 26 à 45 000 pieds carrés.
Date butoir
«[…] l’INRS compte récupérer les locaux occupés par le CIBQ d’ici le 30 juin 2025», indique dans un échange de courriels Julie Robert, responsable des relations médias au sein de cet établissement universitaire dédié à la recherche fondamentale et appliquée, aux études de cycles supérieurs et à la formation de la relève scientifique.
L’Institut national de la recherche scientifique prévoit y redéployer certaines de ses activités de recherche. «L’INRS analyse actuellement ses besoins en espaces en préparant un Plan directeur immobilier, qui devrait être adopté par ses instances à la fin de l’année 2024. Ce plan viendra préciser les modalités d’occupation de ces locaux par l’INRS.»