Le conseil municipal a finalement adopté une résolution confirmant la volonté de Ville Laval de participer au projet pilote de vote par Internet à l’occasion des élections générales municipales du 2 novembre 2025.
Entérinée en assemblée extraordinaire le 21 novembre, cette décision survient plus de quatre mois après qu’un avis de proposition en ce sens eut rallié les élus des trois partis représentés à l’hôtel de ville. Le 11 juillet dernier, après deux vaines tentatives, tous les conseillers municipaux avaient fini par s’entendre.
Bien que Laval soit absente de la liste des 17 Municipalités ayant à ce jour dûment exprimé leur désir de tester le vote électronique, la Ville affirme avoir bel et bien «transmis la résolution manifestant son intérêt le 3 août» à Élections Québec, tout en précisant que «le délai du 30 novembre pour transmettre cette 2e résolution sera respecté».
Sélection en début 2024
Comme certaines Municipalités ont informé le Directeur général des élections du Québec à l’effet que le point serait à l’ordre du jour de l’assemblée de décembre, le DGEQ a accepté de repousser l’échéancier.
«Nous attendrons donc que les conseils municipaux concernés se positionnent et nous procéderons à la sélection en début d’année 2024», indique dans un échange de courriels la porte-parole Julie St-Arnaud-Drolet.
Au total, une quinzaine de municipalités d’au moins 20 000 habitants participeront à l’essai du vote en ligne en novembre 2025. Cette taille minimale fixée par Élections Québec se justifie par le fait que ces municipalités, contrairement aux villes moins populeuses, ont la particularité d’être divisées en districts électoraux ou en arrondissements. Un tel découpage de la carte électorale demeure une condition essentielle au projet pilote puisque le vote par Internet y sera offert seulement aux électrices et électeurs de certains districts ou arrondissements.
«[…] nous choisirons les villes participantes de façon à avoir une diversité de tailles et de régions administratives en vue d’avoir un portrait de l’utilisation du vote par Internet dans différents milieux», termine Mme St-Arnaud-Drolet.
Laval, dernière de classe
À terme, le vote en ligne facilitera l’exercice démocratique pour plusieurs, dont les électeurs à mobilité réduite, malades ou n’étant pas en mesure de se déplacer vers leur bureau de vote.
Faut-il rappeler qu’aux dernières élections municipales, Laval a affiché le pire score des 10 grandes villes québécoises avec un taux de participation anémique de 28 %. Pis encore, la 3e ville en importance se classait au 456e rang parmi les 471 municipalités où il y avait une course à la mairie en 2021.