La 13e campagne Mémo-mamo de la Société canadienne du cancer (SCC) s’amorce dans le cadre du Mois de la sensibilisation au cancer du sein.
Sous le thème Parce qu’on vous aime en santé, la prévention et détection précoce du cancer du sein sont au cœur de cette campagne.
Malheureusement, le cancer du sein est, encore à ce jour, le cancer le plus diagnostiqué chez les femmes au pays.
La SCC invitent donc les femmes âgées de 50 à 69 ans à agir dès maintenant en participant au Programme québécois de dépistage du cancer du sein (PQDCS) et en passant une mammographie de dépistage tous les 2 ans.
«Parce qu’on les aime en santé, rappelez aux femmes de 50 ans et plus de votre entourage que la mammographie préventive est essentielle et qu’elle peut faire une énorme différence», d’exprimer Marie-Claude Barrette, porte-parole, via communiqué.
Mammographie préventive
Alors qu’on estime qu’une femme sur huit recevra un diagnostic de cancer du sein au cours de sa vie, il est inquiétant de constater que les femmes âgées de 50 à 54 ans sont les moins promptes à passer une mammographie de dépistage au Québec, malgré l’existence d’un programme qui facilite la détection précoce du cancer du sein.
On remarque également cette hésitation du côté des femmes issues de communautés ethnoculturelles, puis du côté de celles dont le revenu du ménage représente moins de 50 000$ annuellement, selon un sondage réalisé par Mire Marketing en mai dernier.
Les raisons les plus souvent évoquées sont la peur d’avoir mal et la perception de ne pas être à risque puisqu’il n’y a pas d’antécédents familiaux.
En effet, la mammographie n’est pas plaisante et elle peut être douloureuse, mais elle est surtout primordiale.
Une mammographie peut déceler un cancer aussi petit qu’un pois (4 millimètres), tandis que la détection visuelle ne permet de le découvrir qu’une fois qu’il est de la taille d’une tomate cerise (2,5 centimètres).
Plus le cancer du sein est détecté tôt, meilleures sont les chances de survie. Aujourd’hui, grâce à la détection précoce, à la recherche, à l’évolution et l’amélioration des traitements, le taux de survie au cancer du sein est de 89% à cinq ans.
La mammographie est réalisée par des techniciennes; elle dure deux petites minutes et offre une tranquillité d’esprit pour les deux ans à venir.
La mammographie de dépistage est gratuite et que le suivi est assuré pour toutes les femmes, même si elles n’ont pas de médecin de famille.
Finalement, peu importe qu’on ait des antécédents familiaux ou non, il est essentiel de passer une mammographie dès l’âge de 50 ans.
«Je n’avais pas d’antécédents familiaux de cancer, je n’avais pas de traces apparentes sur mes seins et j’ai une bonne hygiène de vie, raconte Marie Desroches, 68 ans, survivante d’un cancer du sein, dans la même communication aux médias. J’étais loin de me douter que j’avais un cancer du sein. C’est seulement grâce à la mammographie, dans le cadre du programme de dépistage, qu’il a pu être détecté.»
Ambassadrices
Pour une deuxième année consécutive, trois ambassadrices issues de différentes communautés ethnoculturelles se joignent à l’équipe de la campagne Mémo-mamo: Marie Hélène Luly, Alix Ortega et Kaimei Zhang.
Ces dernières aident à offrir des outils appropriés aux besoins, cultures et valeurs des femmes provenant de diverses communautés ethniques afin d’augmenter leur participation au PQDCS. (C.P./IJL)