Le département d’horticulture du Collège Montmorency a célébré, le 14 septembre, les 25 ans du programme.
Pour l’occasion, professeurs et anciens étudiants se sont réunis à la salle multifonctionnelle du cégep lavallois dans le cadre d’un 5 à 7 pour célébrer l’événement.
Des photos prises au fil des années ont défilé sur les écrans tout au long de la soirée, remémorant de nombreux souvenirs aux personnes présentes.
Rappelons que cette formation technique de trois ans aborde la conception, réalisation et l’entretien d’aménagement paysager.
«L’idée est de former des horticultrices et horticulteurs polyvalents qui s’y connaissent en botanique, biologie, sol et fertilisation, tout en étant capables de résoudre des problèmes liés aux végétaux», précise l’actuel coordonnateur du département, Gabriel Jacques.
Partir de rien
Luc Dethier a été le premier professeur du département. Il affirme que beaucoup de travail a dû être effectué.
«Quand j’ai eu le privilège d’être engagé il y a plus de 25 ans pour embarquer dans ce beau projet, c’était effectivement une montagne, avoue-t-il. J’ai été embauché au mois de mai. Les élèves étaient déjà inscrits et commençaient au mois d’août. Il n’y avait rien: pas de profs, pas d’outils et pas d’entente avec le centre de formation.»
Il s’est toutefois déniché des collègues qui sont devenus des amis.
«J’ai rapidement monté une équipe extraordinaire, dit-il fièrement. Ils sont des humains exceptionnels, tant au niveau personnel que des compétences. Sans eux, on n’aurait jamais été capable de faire ce qu’on a réussi à faire. J’ai eu une chance inouïe.»
«Ç’a été une aventure extraordinaire, ajoute l’ancien professeur du programme Christian Desmarais. Dans ces 25 ans, les anciens étudiants et étudiantes actuels, sont notre plus grande fierté.»
Programme apprécié
Mélanie Dumont faisait quant à elle partie de la première cohorte du programme. Elle a ensuite travaillé pendant 15 ans en tant que technicienne au seul cégep de l’île Jésus.
«Pour moi, ce qui se démarquait, c’était la qualité des profs, assure-t-elle. Il n’y avait encore aucune installation, donc on faisait tout au fur et à mesure pour trouver des emplacements et des outils. Mais les profs étaient tenaces et compétents. Ils avaient plein de beaux projets à réaliser. C’était enrichissant.»
Mélanie Bruneau, qui est aujourd’hui technicienne en foresterie urbaine pour la Ville de Laval, retient plutôt le côté pratique et la disponibilité du corps enseignant.
«Ce n’est pas comme en administration où il y a 200 étudiants, compare-t-elle. Nous étions une cohorte très soudée ensemble et les professeurs étaient accessibles. On pouvait entrer dans leur bureau sans problème pour avoir de l’information.»
«Le terrain du collège constitue notre laboratoire à ciel ouvert, précise Gabriel Jacques qui est aussi passé par le programme en tant qu’étudiant avant d’y revenir comme professeur. Les étudiants sont mis en situation réelle autour du collège et développent leur leadership par ces expériences. La plupart des cours comporte des volets pratiques où l’étudiant est amené à pratiquer différentes techniques.»
Parmi les métiers accessibles grâce à cette technique, notons ceux d’inspecteur en arboriculture, agent technique, technicien en architecture de paysage, chef d’équipe en aménagement paysager et contremaître.
Nouvelle mouture
Par ailleurs, le département a profité de cette soirée de célébration pour présenter la révision complète de son programme pour les années à venir. Cela inclut l’intégration de cours sur l’agriculture urbaine, les phytotechnologies et l’arboriculture urbaine.
«Ces domaines répondent à des besoins croissants de nos collectivités en développement durable, de préservation de l’environnement et gestion des espaces verts en milieu urbain», explique Gabriel Jacques.
Le Collège Montmorency a également annoncé un nouveau partenariat avec le Lycée horticole de Grenoble-Saint-Ismier, en France, afin de permettre aux étudiants de visiter cette région et perfectionner leurs compétences. L’entente permettra aussi à des étudiants français de parfaire leurs aptitudes au Québec.
La révision vient avec une harmonisation complète de la première année de formation collégiale avec le programme d’étude professionnel en horticulture et jardinerie.
«On parle vraiment d’une passerelle entre le DEP et le DEC. Cette démarche vise à assurer une transition facilitante pour les étudiantes et étudiants qui souhaitent poursuivre leurs études collégiales, tout en reconnaissant le mérite de la formation professionnelle», complète M. Jacques.