Jusqu’au 17 septembre, une nouvelle campagne visuelle pourra être aperçue un peu partout à Montréal.
Intitulée Repenser la Rentrée, cette campagne vise à sensibiliser les étudiant.e.s afin de prévenir certaines manifestations de violence sexuelle qui peuvent survenir pendant les activités d’accueil ou d’intégration, communément appelées «initiations», ayant lieu à l’occasion de la rentrée scolaire.
Ces activités sont particulièrement susceptibles d’engendrer des situations de violence sexuelle en raison de leur nature et de la consommation d’alcool qui y est généralement associée.
En outre, elles font partie intégrante de la «zone rouge», une période qui couvre les deux premiers mois suivants la rentrée des classes et où sont commises plus de la moitié des agressions sexuelles en milieu postsecondaire.
Élaborée par le Collectif social, un organisme à but non lucratif, il s’agit de la toute première campagne de prévention des violences sexuelles déployée au Québec à s’attarder spécifiquement au contexte de la rentrée des classes au CÉGEP et à l’Université.
La campagne est financée grâce au soutien de la Ville de Montréal et s’inscrit dans le cadre du programme Par et pour les jeunes, qui vise à lutter contre l’injustice, les discriminations et la violence à Montréal par des projets conçus et réalisés avec la participation de personnes de moins de 30 ans.
Plusieurs groupes de jeunes directement concerné.e.s par le sujet ont donc été impliqué.e.s dans l’élaboration de la campagne. La thématique et les messages qui en découlent sont le fruit de leurs réflexions et de leurs échanges.
Plusieurs partenaires du milieu de l’enseignement postsecondaire, dont des établissements et des associations étudiantes, contribueront à la diffusion de la campagne dans leur milieu et sur les réseaux sociaux. Celle-ci sera également affichée dans les stations de métro et abribus situés à proximité des campus.
«Il faut sensibiliser la population à ce qui n’est pas acceptable, d’affirmer Deborah Trent, directrice générale, Centre pour les victimes d’agression sexuelle de Montréal (CVASM), via communiqué. Des actes de violence sexuelle sont souvent banalisés et ça laisse croire aux personnes victimes que ce qui leur est arrivé n’était pas grave. Pourtant, c’est très grave. Par conséquent, elles pensent qu’elles n’ont pas le droit de demander de l’aide et qu’elles ne seront pas prises au sérieux. Cette banalisation les empêche d’entamer leur processus pour aller mieux. Cette campagne qui montre l’existence de ressources d’aide comme notre ligne provinciale Info-aide violence sexuelle est essentielle.» (C.P./IJL)