L’Union des producteurs agricoles (UPA), l’Association des producteurs maraîchers du Québec (APMQ), l’Association des producteurs de fraises et framboises du Québec (APFFQ), les Producteurs de pommes de terre du Québec (PPTQ) et les Producteurs de légumes de transformation du Québec (PLTQ) demandent une aide gouvernementale urgente dans la foulée des événements climatiques extrêmes.
Ces récents épisodes météorologiques ont été vécus péniblement par des centaines de productrices et producteurs horticoles dans toute la province.
«Les conséquences sont à la fois nombreuses et désastreuses pour un grand nombre de productrices et de producteurs, note Martin Caron, président général de l’UPA, par communiqué. Un soutien rapide est plus que jamais nécessaire, d’autant plus que les programmes habituels n’ont pas été conçus pour pallier les risques grandissants des changements climatiques.»
On mentionne qu’il est «d’ores et déjà certain que des problèmes d’approvisionnement alimentaire surviendront». Les détaillants et grossistes devront même se rabattre sur les marchés extérieurs, car les produits du Québec ne seront pas disponibles en quantité suffisante.
La situation risque même de causer des conséquences financières «sérieuses et préoccupantes» pour les entreprises, allant même jusqu’à compromettre l’avenir de plusieurs fermes.
«Les productrices et producteurs demandent la mise en place de mesures d’urgence afin d’obtenir davantage de soutien, plus particulièrement pour les entreprises affectées et dont la continuation des activités est incertaine», ajoute la présidente de l’APMQ Catherine Lefebvre.
Aides possibles
Parmi les options disponibles, le regroupement note un financement des travaux urgents pour préserver les récoltes récupérables et une bonification du nouveau programme ad hoc de la Financière agricole du Québec (FADQ) visant à appuyer les entreprises agricoles touchées par le contexte inflationniste.
Il propose également le retrait de la limite d’intervention basée sur le bénéfice net au programme Agri–Québec Plus, le report du paiement des primes au programme d’assurance récolte, ainsi qu’un congé de paiements sur les prêts à la FADQ.
«Ces mesures allégeraient la pression financière qui plombe la rentabilité des entreprises, aideraient grandement le secteur à se relever et permettraient aux fermes d’aller de l’avant avec les implantations prévues pour 2024», indique le président de l’APFFQ Michel Sauriol.
«Si le gouvernement du Québec reconnaissait officiellement l’état de sinistre des cultures concernées, les institutions financières et les fournisseurs pourraient notamment décréter un moratoire sur les paiements de remboursements de prêts et de factures», note plutôt le vice-président Prépelage des PPTQ, Pierre-Luc Barré.
Au-delà de l’aide urgente, les cinq organisations ont insisté sur les lacunes des programmes de gestion des risques actuels qui ne permettent pas aux entreprises de faire face à des situations climatiques extrêmes. Ils estiment nécessaire d’entreprendre rapidement leur réforme afin d’éliminer ces lacunes structurelles et de les rendre plus souples et mieux adaptés à la nouvelle réalité. (N.P.)