Santé Canada a mené un examen indépendant des données scientifiques accessibles au sujet des cas de caillots sanguins associés à un faible taux de plaquettes sanguines à la suite d’une vaccination avec les vaccins d’AstraZeneca et de COVISHIELD.
Celui-ci a confirmé que de très rares cas peuvent être associés à l’administration du vaccin, ce qui correspond aussi à la conclusion de d’autres organismes de réglementation.
Pour cette raison, l’organisation de santé a modifié les mises en garde qui se trouvent dans les renseignements sur le produit. Cela permet d’informer les citoyens canadiens des effets secondaires possibles, fournir des renseignements sur les signes et symptômes, ainsi qu’indiquer quand obtenir rapidement des soins médicaux après une vaccination.
Santé Canada assure toutefois qu’elle maintient sa position concernant le respect des normes d’innocuité rigoureuses par le vaccin d’AstraZeneca.
Elle juge que le risque de survenue de ces événements est très faible et que les avantages du vaccin dans la protection contre la COVID–19 l’emportent sur ses inconvénients potentiels.
Le Comité consultatif national de l’immunisation examine quant à lui les données accessibles en vue de déterminer s’il y a lieu ou non de modifier sa recommandation actuelle de ne pas administrer le vaccin aux personnes de moins de 55 ans.
Par ailleurs, aucun facteur de risque n’a été cerné par l’examen des données accessibles provenant de l’Europe, du Royaume-Uni et d’AstraZeneca.
Premier cas au Québec
Rappelons que le gouvernement du Québec a profité de son point de presse tenu le 14 avril pour confirmer qu’un premier cas de thrombocytopénie avec thrombose était survenu dans la province à la suite de l’administration du vaccin d’AstraZeneca.
À ce moment, la personne touchée avait déjà été prise en charge par le réseau de la santé et des services sociaux et reçu les soins appropriés à son état. Elle récupère maintenant à son domicile et on ne craint pas pour sa vie.
«Sur le nombre de vaccins administrés au Québec jusqu’à maintenant, ce type d’incident était attendu, avait précisé le Dr Horacio Arruda, directeur national de santé publique. La prise en charge rapide de la personne démontre que les systèmes et les protocoles en place fonctionnent.»
Avec ce premier cas répertorié, le taux québécois serait d’environ 1 cas par 100 000 doses administrées, ce qui est similaire aux taux rapportés ailleurs dans le monde. (N.P./IJL)