Au plus fort de l’incendie ayant ravagé l’entrepôt et les bureaux des Serres Sylvain Cléroux, dans Sainte-Dorothée, ils étaient 65 pompiers à combattre autant le froid glacial que les flammes menaçant de s’étendre à l’ensemble des installations dont la plupart ont été épargnées par leur travail, le 19 février.
C’est un employé du Service des travaux publics de Ville de Laval qui a aperçu les flammes en passant devant l’entreprise bien connue des horticulteurs lavallois. Il était 4h07.
Quelques minutes plus tard, les premières unités se présentaient devant le 1570, rue Principale, non loin de la rue Dulude et du Golf Le Cardinal, dans un secteur sans approvisionnement en eau qui a exigé un pompage à relais.
Un énorme panache de fumée noire s’était alors formé, étant visible de Montréal. Le secours des spécialistes d’Environnement Laval, Québec et Canada, ainsi que de chimistes, a été sollicité afin d’analyser la nature de cette colonne thermique.
Rapidement, le Service de sécurité incendie a tenu à dresser un inventaire de ce qui se trouvaient abrité par cette structure en acier afin d’assurer la sécurité des citoyens habitant les environs. Il a été informé par les propriétaires et fournisseurs des Serres qu’en plus de véhicules fonctionnant au diesel, un garage ayant été complètement rasé par le feu, des herbicides et pesticides avaient aussi brûlé.
«Par chance, nous sommes dans un milieu rural avec peu d’habitations et de résidents, ce qui a favorisé la dissipation de la fumée, de confier Sylvain Gariépy, chef de division opération au Service de sécurité incendie de Laval. Par la suite, les chimistes nous ont assuré que la fumée dégagée n’aurait pas d’impact sur la santé publique.»
Le Service de police de Laval, l’équipe des mesures d’urgence de la Ville, la firme Énergir (anciennement Gaz Métropolitain), Hydro-Québec et Urgences-santé ont également pris part à l’intervention.
1 M$ en dommages
Le contrôle de l’incendie a été donné à 11h, après qu’on ait fait appel à une pelle mécanique pour compléter l’extinction des vestiges encore embrasés.
«Le défi est d’assurer l’alimentation en électricité et le chauffage des serres afin de minimiser les dommages, après que nos hommes eurent réussi à éviter que les flammes ne gagnent celles-ci», de préciser le chef Gariépy.
Une première évaluation fixe à 1 M$ le total des pertes subies par l’entreprise familiale couvrant plus de 1000 000 pieds carrés, ce qui en fait le plus gros fournisseur de produits d’horticulture au Québec.
D’ailleurs, par la célérité de leur intervention, les pompiers auraient sauvé l’équivalent de 5 M$ en valeur d’inventaire horticole jusqu’ici, principalement la production envisagée pour l’été à venir.