La 15e édition du défi vélo 300 kilomètres pour la vie aura lieu les 10 et 11 septembre. Avant même le départ des cyclistes, la Fondation Cité de la Santé peut dire mission accomplie grâce à une récolte surpassant les 300 000 $.
Les organisateurs prévoient même qu’un record sera établi au terme du week-end. L’an dernier, les 150 cyclistes participants avaient plutôt amassé 325 000 $ pour le Centre intégré de cancérologie de Laval (CICL).
L’événement lavallois accueillera 166 participants cette année. Le parcours demeure le même : un aller-retour entre Laval et Trois-Rivières, ponctué de quelques arrêts.
«Une fondation hospitalière permet d’acquérir des appareils de pointe, de traiter et diagnostiquer les patients, soutient le Dr Olivier Haeck qui est l’un des deux seuls cyclistes ayant participé à toutes les éditions de l’événement depuis sa création en 2008. Quand je l’ai constaté, ça m’a d’autant plus motivé à m’impliquer. C’est ma ville et mon milieu de travail en plus. Je n’ai pas de raison de ne pas le faire.»
Le groupe de cyclistes regroupe ainsi des employés du Centre intégré de santé et de services sociaux de Laval, mais aussi des personnes ayant combattu le cancer et leurs proches.
Les débuts
À l’origine, l’événement se déroulait plutôt sous forme de rallye. Il a été lancé par Lynda Bouchard qui était une employée de l’organisation lavalloise. Cette idée lui est venue à la suite de son combat contre un cancer du sein qui a nécessité 36 traitements.
«Tout ça m’a fait réfléchir, affirme-t-elle. Je m’en sortais à bon compte et je travaillais dans le domaine, donc je savais qu’il y avait un programme pour soumettre mon projet. J’ai décidé d’organiser quelque chose et j’ai reçu beaucoup de support.
Une cinquantaine de cyclistes, pour la plupart des médecins, ont participé au défi en 2008. Le nombre n’a cessé de croître depuis, ce qui a permis d’amasser plus de 2,5 millions de dollars au fil des ans pour la Fondation Cité de la Santé.
«Le cancer, ça touche plein de monde, poursuit-elle. La réussite de cet événement s’explique par le fait que les gens sont touchés par la cause. Je suis très fière que ç’a grandi de cette façon. Il est entre de bonnes mains pour persister.»
En effet, Mme Bouchard a passé le flambeau d’organisatrice il y a quatre ans. Elle souhaite tout de même être présente à chacune des arrivées pour souligner le travail de tous ceux qui s’impliquent.
«Au début, j’ai eu beaucoup d’aide de Denis Gravel, Patrice Lamoureux, Claude Gagnon et plusieurs autres, énumère-t-elle. Il y a tellement de personnes qui se sont impliquées. J’étais la fondatrice, mais rien n’aurait été possible sans eux. C’est un événement qui a su rallier le personnel.»
Arrivée émotive
Le Dr Michel Breton est le seul autre participant qui a roulé lors des 14 premières éditions. Âgé de 66 ans, il tirera sa révérence au terme du défi 2022.
Il avoue que les derniers kilomètres qui le sépareront de l’arrivée risquent d’être particulièrement émotifs, encore plus qu’à l’habitude.
«À chaque année, on a un pincement au cœur en arrivant au CICL, explique-t-il. On termine en étant accompagnés par les policiers de Laval qui font aller leurs sirènes, puis on se fait accueillir par les pompiers et nos familles qui font beaucoup de bruit.»
Parmi ses motivations pour participer au 300 kilomètres pour la vie, il note son désir de motiver ses petits-enfants à «mettre l’activité physique au cœur de leurs priorités».
«Il y a eu énormément de progrès dans le traitement du cancer, ajoute-t-il. […] C’est un domaine important dans lequel investir. Les gens survivent plus longtemps à la maladie et on doit s’assurer de leur offrir des soins complets pendant toute cette période.»
«Le cancer nous touchera ou a touché nos proches sans exception. C’est encore une cause de mortalité majeure dans la population. Ça nécessite des soins complexes et exigeants pour les patients. On se doit de les aider dans le confort, mais aussi pour avoir des soins de qualité. Le CICL est l’un des pôles d’excellence qui mérite qu’on s’y attarde», complète le Dr Haeck en invitant la population à donner pour la cause.