La Table de concertation de Laval en condition féminine (TCLCF) recevra un financement de 295 725 $ pour le projet «Laval mobilisé pour les femmes en situation de vulnérabilité: des partenaires unis dans l’action pour les changements structuraux», d’une durée de 36 mois et visant à éliminer les obstacles systémiques à l’emploi pour les femmes vulnérables de la région.
La députée fédérale de Vimy et membre du Comité permanent de la condition féminine au gouvernement canadien, Eva Nassif, en a fait l’annonce le 14 février, dans les locaux du regroupement féministe régional créé en 1988 et basé au Centre St-Joseph, boulevard Pie-X.
«En soutenant la sécurité économique des femmes lavalloises, nous renforçons l’économie pour tout le monde, en sachant qu’un milieu de travail diversifié prend notamment de meilleures décisions, a déclaré l’élue libérale. La TLCF et son réseau de partenariats privés pourront créer un plan qui fonctionnera pour tous.»
L’argent proviendra du Programme de promotion de la femme du ministère des Femmes et de l’Égalité des genres.
Pour une vie meilleure
La TCLCF collaborera avec des partenaires locaux dans des secteurs d’emploi clés, avec des fournisseurs de services et femmes de l’île Jésus qui ont connu des obstacles à l’emploi, notamment la violence conjugale, pauvreté, le logement et des problèmes de santé mentale et physique.
«De nombreuses femmes qui vivent à Laval sont aux prises avec des obstacles de taille et de graves désavantages quant à l’emploi.»
– Marie-Ève Surprenant, coordonnatrice de la TCLCF
Afin de déterminer les lacunes et difficultés courantes en matière de transport, possibilités de formation, méthodes de jumelage et d’autres enjeux liés au marché du travail, dont l’accès aux services de garde, on procédera à une analyse comparative entre les sexes plus (ACS+) des politiques, procédures et protocoles.
De nouveaux processus seront ensuite mis à l’essai par l’entremise de trois partenaires communautaires en vue de la création d’un modèle pouvant être incorporé dans des pratiques à l’échelle régionale.
Ce projet marque la continuité d’un large portait initié et dévoilé par la TCLCF en 2015. Ce dernier révélait les problèmes rencontrés par les Lavalloises vulnérables et leur impact sur celles-ci. L’insécurité économique, soit l’accès aux besoins fondamentaux comme la santé, l’éducation et le logement, arrivait de loin en tête de liste.
«Cela fait plus de 10 ans que l’on attend un tel financement qui n’était jamais venu du fédéral, souligne Marie-Ève Surprenant, coordonnatrice de la TCLCF. Nous aurons le temps de travailler à améliorer l’employabilité de ces femmes.»
«En connaissant mieux les obstacles qu’elles rencontrent par le biais de collaborations significatives entre organismes, qui oeuvrent en précarité économique et en emploi, nous pourrons mieux outiller ces femmes pour qu’elles vivent en de meilleures conditions», d’ajouter Jeanne Reynolds, l’agente de développement responsable du projet, avant que la conseillère budgétaire à l’ACEF de Laval, Nadjeda Toussaint, n’expose le cas très révélateur d’une mère de famille monoparentale venue de Colombie pour qui l’aide sociale s’avère plus appropriée, pour elle et ses enfants, notamment en raison de la protection sur le plan de la santé, comparativement à un emploi au statut précaire et salaire minimum.