Le Syndicat des Métallos et la FTQ-Construction ont annoncé avoir déjà répertorié 13 décès liés à des contacts avec des véhicules sur les chantiers routiers depuis le début de 2020, comparativement à 4 pour toute l’année 2019.
Ceux-ci s’unissent donc pour exiger que le ministère du Travail agisse afin de mieux protéger les travailleurs et travailleuses sur les chantiers routiers.
« On ne peut pas juste blâmer l’irresponsabilité des conducteurs, mentionne Éric Boisjoly, directeur général de la FTQ-Construction, par voie de communiqué. On a un problème d’organisation du travail et de responsabilité des employeurs. […] Il faut réviser la façon d’organiser les chantiers routiers et obliger les employeurs à prendre les précautions nécessaires.»
Les représentants syndicaux soutiennent notamment que les trois heures de formation requis par internet ne sont pas suffisantes pour être signaleur routier. Aucun chantier n’est identique et il s’agit de postes à haut risque.
«La tâche des signaleurs routiers est très importante sur un chantier, ajoute Dominic Lemieux, directeur du Syndicat des Métallos. Ils veillent non seulement à la sécurité de leurs collègues, mais aussi du public. Il faut une formation à la hauteur des responsabilités.»
Rappelons que Jean Boulet, ministre du Travail, avait promis au printemps le dépôt d’un projet pour réformer la Loi sur la santé et la sécurité du travail. Toutefois, le contexte de pandémie à forcer le report de cette réforme. (N.P./IJL)