Dans le comté Alfred-Pellan, le projet d’oléoduc Énergie Est de la firme albertaine TransCanada en aura été le principal enjeu électoral.
Et pour cause! Le tracé de ce pipeline pétrolier qui se déploierait sur 4600 kilomètres et dans lequel circulerait quotidiennement environ 1,1 million de barils de pétrole brut des provinces de l’ouest vers des raffineries de l’est du Canada passe par le comté le plus rural de l’île Jésus.
Le maire Marc Demers a sonné la charge le 10 septembre lors d’un percutant point de presse au cours duquel il lançait un appel à la mobilisation du monde municipal, de la société civile et des citoyens pour bloquer ce controversé projet.
M. Demers en faisait d’ailleurs la première des huit priorités régionales de la campagne fédérale, demandant aux partis politiques de prendre clairement position contre ce projet.
Position des partis
Dès le lendemain de cette sortie publique, le Bloc québécois et le Parti vert de même que leurs candidats respectifs dans la région prenaient clairement position aux côtés de Ville de Laval.
En entrevue au Courrier Laval le 28 septembre, la députée sortante et candidate néodémocrate Rosane Doré Lefebvre reconnaissait la grande inquiétude de la population à l’égard de ce projet.
«On veut remettre en place les normes environnementales pour bien étudier le projet d’Énergie Est», affirmait-elle, ajoutant qu’une fois l’évaluation environnementale complétée, un gouvernement NPD tiendrait une consultation citoyenne.
Dans un communiqué conjoint publié le 9 octobre, les candidats libéraux de Laval affirmaient de la même façon qu’un éventuel gouvernement Trudeau rétablirait un système d’évaluations environnementales crédible et transparent, conformément aux mesures préconisées dans le plan de lutte aux changements climatiques de leur parti, auquel le projet de TransCanada serait soumis.
Quant au candidat conservateur, il n’y voyait pas là un enjeu.
Rappelons que la Commission de l’environnement de la Communauté métropolitaine de Montréal (CMM) a mené cet automne une série de consultations publiques, nommément à Laval, sur ce projet d’oléoduc qui traverserait 9 municipalités de la CMM sur une distance de 100 kilomètres.