Depuis le début de l’année 2021, le nombre de cas actifs sur le territoire lavallois est en baisse chaque semaine. Pour le Dr Jean-Pierre Trépanier, directeur à la santé publique de Laval, cela démontre que la population va dans la bonne direction.
«Nous constatons près de 300 cas de moins chaque semaine, ce qui est très important, note-t-il. Il faut tout de même noter que la COVID-19 continue de circuler sur le territoire, plus que dans les autres régions du Québec. C’est un élément positif, mais il faut rester prudent.»
(Entrevue complète en compagnie de Jean-Pierre Trépanier)
Dr Trépanier croit d’ailleurs que l’ensemble des règles sanitaires actuelles ont eu un impact sur la propagation du virus.
«Il faut continuer de mettre en œuvre ces mesures, car c’est comme cela que nous allons passer au travers. Il faut aussi comprendre la place du couvre-feu qui facilite probablement le respect de certaines mesures.»
Selon lui, les hospitalisations dues à la COVID-19 devraient également connaître une baisse éventuelle, car le sommet de celles-ci survient habituellement à retardement par rapport au sommet des cas confirmés.
Deuxième vague
Bien que davantage de personnes ont été touchées par le virus pendant la deuxième vague, le bilan semble plus positif que lors de la première sur l’île Jésus. Le virus a plutôt touché des gens dans la population générale depuis l’automne.
«Dans la première vague, on a eu beaucoup de cas reliés aux milieux d’hébergement pour personnes âgées, que ce soit des résidents ou travailleurs de la santé, précise Dr Trépanier. On a aussi appris de cette expérience pour les protéger davantage.»
Il ajoute que certaines éclosions peuvent tout de même survenir dans ces milieux, mais que des mesures conséquentes ont été mises en place pour mieux les maîtriser. Les employés sont notamment dépistés chaque semaine et cette fréquence est augmentée quand il y a une éclosion.
Tests et vaccination
Le directeur de la santé publique de Laval se réjouit aussi de la réponse de la population en lien avec le dépistage. Chaque semaine, plus de 7000 tests sont réalisés sur le territoire.
«Les citoyens semblent avoir bien compris l’importance d’aller se faire dépister dès qu’ils ressentent des symptômes ou qu’ils ont été en contact avec quelqu’un atteint de la COVID-19. On pense également qu’il est important d’agir en milieu scolaire et c’est pourquoi toutes les écoles de la région recevront des kits de dépistage salivaire.»
Cela semble donc encourageant en vue de la campagne de vaccination qui est déjà complétée dans les CHSLD publics de la région. Malgré les retards de livraison du vaccin, Dr Trépanier croit que celui-ci sera disponible pour la population générale dès ce printemps.
«D’ici là, je demande à la population de continuer à faire preuve de discipline dans la mise en place des mesures sanitaires, conclut-il. […] Lorsque le vaccin va être disponible, ça va être le temps de se présenter. On s’attend à une excellente réponse, sachant que la vaccination est l’arme la plus redoutable de la santé publique.»