Chaque année au Québec, plus de 13 000 personnes subissent un traumatisme crânien, et des centaines d’entre eux doivent apprendre à vivre avec des séquelles au cerveau. C’est le cas de Sonia Grenon, 39 ans, victime d’un grave accident de vélo, et de Katerine Caron, 49 ans, qui s’est fait frapper par une automobiliste en 1999.
À première vue, Sonia Grenon est une femme comme les autres. Toutefois, les apparences peuvent être trompeuses. Invalide, elle a beaucoup de difficultés à se concentrer et a des pertes de mémoire, sans parler de ses sautes d’humeur. «C’est sans doute pour cela que je n’ai pas d’amoureux, lance-t-elle avec humour. Tout me fatigue rapidement. Je ne peux être sur le marché du travail.»
Malgré son état, Mme Grenon veut aider les autres accidentés et surtout sensibiliser la population. «Je leur dis d’être prudents. Ce n’est pas une façon de commencer sa vie en ayant un traumatisme crânien.»
La Lavalloise a subi un grave accident à la tête dans sa jeunesse. Elle avait 10 ans et circulait à bicyclette lorsqu’un véhicule l’a heurtée. «J’ai eu un traumatisme crânien très sévère», se souvient-elle.
Elle a eu de nombreuses fractures au crâne, une à la jambe et est restée deux mois dans le coma. Comme aucune ambulance n’était disponible dans sa ville natale de Roberval, des policiers ont réquisitionné une camionnette pour la transporter à l’hôpital.
«Quand je suis sortie de mon coma et me suis réveillée, je ne me souvenais plus de rien, avoue-t-elle. J’étais comme une enfant, un bébé. Quand je me suis regardée dans le miroir, je faisais des bulles avec ma bouche.»
Mme Grenon a dû réapprendre à marcher, parler, manger et boire. Bref, elle revient de loin.
Sauvée par sa fille
Katerine Caron a aussi vu sa vie basculer alors qu’elle déambulait sur le trottoir avec ses deux jeunes enfants d’un an et quatre ans sur le boulevard des Prairies, le 3 août 1999. Elle allait tout simplement porter une lettre au bureau de poste par un beau jour d’été quand elle s’est fait frapper par une automobiliste distraite par un cellulaire au volant.
«J’ai entendu un crissement de pneus et j’ai vu un véhicule foncer vers nous, souligne-t-elle avec émotion. Ma fille Mariane était dans un carrosse. Je l’ai poussée le plus loin possible pour éviter le pire. Elle a subi de graves blessures au visage.»
Mme Caron a littéralement servi de bouclier, encaissant le choc. «J’ai volé dans les airs et je suis retombée en fracassant mon crâne au sol. Il y avait un filet de sang qui coulait de mon oreille. J’ai évité la mort. Je pense aussi que ma fille m’a sauvé la vie, je ne voulais tellement pas qu’elle se fasse heurter.»
Quand elle a volé dans les airs, elle a vu une âme bleue, un amour infini et un espace de paix. «J’ai vécu une expérience de mort imminente, raconte-t-elle candidement. Voyant que je quittais ce monde, j’ai senti des forces me ramener vers la terre. J’ai combattu la mort pour mes enfants. Je voulais revenir pour eux.»
Après avoir passé quatre jours dans le coma et un an à l’hôpital, Mme Caron a dû elle aussi réapprendre à vivre. «Je ne reconnaissais même plus mes enfants.»
Malgré les séquelles, elle a trouvé le temps d’écrire trois livres au cours des dernières années. La romancière et poète a publié un roman Vous devez être heureuse, qui a remporté le Prix littéraires du Gouverneur général et le prix Anne-Hébert. Elle a publié deux recueils de poésie Cette heure n’est pas seule et Encore vivante.
«L’écriture et mes enfants me permettent de guérir mon cerveau», conclut Katerine Caron.
Avec son témoignage, Mme Caron a voulu sensibiliser les usagers de la route à une grande vigilance.
Sensibilisation
«Les piétons et cyclistes lavallois étaient invités à rencontrer des agents du Service de police de Laval, mentionne la sergente Geneviève Major. Ils pouvaient également embarquer à bord de camion, afin de constater les angles morts. Ils ont pu poser des questions à nos partenaires qui avaient des kiosques.»
L’agent responsable de l’événement, Frédéric St-Jacques, aimerait bien que les gens puissent retenir le message suivant: il faut être vigilant.
Les gens ont été sensibilisés sur la règlementation et les lois en vigueur; la présence des angles morts des autobus et des camions; les causes d’accidents impliquant des piétons et des cyclistes; les blessures potentielles comme victime d’accident; la gestion d’une scène de crime impliquant les policiers et les ambulanciers ainsi que des témoignages et échanges avec des victimes d’accidents.
Cette journée de sensibilisation s’est déroulée en collaboration avec divers partenaires ayant à cœur le même objectif, soit le Collège Montmorency, la Société de l’assurance automobile du Québec (SAAQ), la Société de transport de Montréal (STM), la Société de transport de Laval (STL), Urgences-Santé et l’Association des traumatisés crâniens (AQTC).
Chaque année au Québec, plus de 13 000 personnes subissent un traumatisme crânien, et des centaines d’entre eux doivent apprendre à vivre avec des séquelles au cerveau. C’est le cas de Sonia Grenon, 39 ans, victime d’un grave accident de vélo, et de Katerine Caron, 49 ans, qui s’est fait frapper par une automobiliste en 1999.
À première vue, Sonia Grenon est une femme comme les autres. Toutefois, les apparences peuvent être trompeuses. Invalide, elle a beaucoup de difficultés à se concentrer et a des pertes de mémoire, sans parler de ses sautes d’humeur. «C’est sans doute pour cela que je n’ai pas d’amoureux, lance-t-elle avec humour. Tout me fatigue rapidement. Je ne peux être sur le marché du travail.»
Malgré son état, Mme Grenon veut aider les autres accidentés et surtout sensibiliser la population. «Je leur dis d’être prudents. Ce n’est pas une façon de commencer sa vie en ayant un traumatisme crânien.»
La Lavalloise a subi un grave accident à la tête dans sa jeunesse. Elle avait 10 ans et circulait à bicyclette lorsqu’un véhicule l’a heurtée. «J’ai eu un traumatisme crânien très sévère», se souvient-elle.
Elle a eu de nombreuses fractures au crâne, une à la jambe et est restée deux mois dans le coma. Comme aucune ambulance n’était disponible dans sa ville natale de Roberval, des policiers ont réquisitionné une camionnette pour la transporter à l’hôpital.
«Quand je suis sortie de mon coma et me suis réveillée, je ne me souvenais plus de rien, avoue-t-elle. J’étais comme une enfant, un bébé. Quand je me suis regardée dans le miroir, je faisais des bulles avec ma bouche.»
Mme Grenon a dû réapprendre à marcher, parler, manger et boire. Bref, elle revient de loin.
Sauvée par sa fille
Katerine Caron a aussi vu sa vie basculer alors qu’elle déambulait sur le trottoir avec ses deux jeunes enfants d’un an et quatre ans sur le boulevard des Prairies, le 3 août 1999. Elle allait tout simplement porter une lettre au bureau de poste par un beau jour d’été quand elle s’est fait frapper par une automobiliste distraite par un cellulaire au volant.
«J’ai entendu un crissement de pneus et j’ai vu un véhicule foncer vers nous, souligne-t-elle avec émotion. Ma fille Mariane était dans un carrosse. Je l’ai poussée le plus loin possible pour éviter le pire. Elle a subi de graves blessures au visage.»
Mme Caron a littéralement servi de bouclier, encaissant le choc. «J’ai volé dans les airs et je suis retombée en fracassant mon crâne au sol. Il y avait un filet de sang qui coulait de mon oreille. J’ai évité la mort. Je pense aussi que ma fille m’a sauvé la vie, je ne voulais tellement pas qu’elle se fasse heurter.»
Quand elle a volé dans les airs, elle a vu une âme bleue, un amour infini et un espace de paix. «J’ai vécu une expérience de mort imminente, raconte-t-elle candidement. Voyant que je quittais ce monde, j’ai senti des forces me ramener vers la terre. J’ai combattu la mort pour mes enfants. Je voulais revenir pour eux.»
Après avoir passé quatre jours dans le coma et un an à l’hôpital, Mme Caron a dû elle aussi réapprendre à vivre. «Je ne reconnaissais même plus mes enfants.»
Malgré les séquelles, elle a trouvé le temps d’écrire trois livres au cours des dernières années. La romancière et poète a publié un roman Vous devez être heureuse, qui a remporté le Prix littéraires du Gouverneur général et le prix Anne-Hébert. Elle a publié deux recueils de poésie Cette heure n’est pas seule et Encore vivante.
«L’écriture et mes enfants me permettent de guérir mon cerveau», conclut Katerine Caron.
Avec son témoignage, Mme Caron a voulu sensibiliser les usagers de la route à une grande vigilance.
Sensibilisation
«Les piétons et cyclistes lavallois étaient invités à rencontrer des agents du Service de police de Laval, mentionne la sergente Geneviève Major. Ils pouvaient également embarquer à bord de camion, afin de constater les angles morts. Ils ont pu poser des questions à nos partenaires qui avaient des kiosques.»
L’agent responsable de l’événement, Frédéric St-Jacques, aimerait bien que les gens puissent retenir le message suivant: il faut être vigilant.
Les gens ont été sensibilisés sur la règlementation et les lois en vigueur; la présence des angles morts des autobus et des camions; les causes d’accidents impliquant des piétons et des cyclistes; les blessures potentielles comme victime d’accident; la gestion d’une scène de crime impliquant les policiers et les ambulanciers ainsi que des témoignages et échanges avec des victimes d’accidents.
Cette journée de sensibilisation s’est déroulée en collaboration avec divers partenaires ayant à cœur le même objectif, soit le Collège Montmorency, la Société de l’assurance automobile du Québec (SAAQ), la Société de transport de Montréal (STM), la Société de transport de Laval (STL), Urgences-Santé et l’Association des traumatisés crâniens (AQTC).