Réduire la période de dîner ou allonger l’horaire de l’école sont les deux solutions proposées par la présidente de la Commission scolaire de Laval (CSDL), Louise Lortie, pour respecter les 40 minutes de récréation annoncées par le ministre de l’Éducation, Jean-François Roberge, le 12 février.
Présentement, la plupart des établissements de la CSDL offrent 15 minutes d’activités extérieures à leurs élèves, en avant-midi.
Réduire la période de dîner permettrait de garder un horaire semblable de début et fin des classes, mais demande la participation du syndicat. La seconde option rallongerait de 25 minutes l’encadrement des élèves par les professeurs. «Ce serait possible de le faire, puisque les enseignants doivent rester à l’école un certain nombre d’heures par jour», explique Mme Lortie.
M. Roberge a soutenu l’importance de l’activité physique chez les élèves en instaurant, lors d’un événement à l’école Montagnac de Lac-Beauport, deux récréations obligatoires d’au moins 20 minutes chacune, le matin et l’après-midi, dès la prochaine rentrée.
Faisabilité
Pour le président du Syndicat de l’enseignement de la région de Laval (SERL), Guy Bellemare, la question est de savoir si le projet est réalisable sans affecter le contrat de travail des éducateurs.
«Le temps d’un enseignant à l’école est séparé en trois parties réglementées par la convention collective, explique-t-il. Il y a les tâches en présence des élèves, qui incluent les cours, la récupération et l’encadrement, puis les tâches complémentaires et le temps personnel. Tout cela fait un total de 32 heures.»
La nouvelle, qui a surpris les membres du SERL, implique une réorganisation de ces heures. «Il faut voir si l’amplitude, donc l’heure d’entrée et de sortie, sera respectée», ajoute le président.
M. Bellemare n’est par ailleurs pas fermé à l’idée, sachant que l’activité physique est essentielle pour le développement des enfants. «Il faut analyser ce que ça peut vouloir dire», conclut-il.
Ouverture
Mme Lortie a été formée comme professeure d’éducation physique. Si la présidente de la CSDL approuve l’initiative, elle soulève cependant certaines objections. «Nous ne sommes pas contre, mais peu importe la solution choisie, cela demande des investissements, ajoute-t-elle. Un élève qui doit être encadré par un intervenant spécialisé, ça ajoute des dépenses à tous les jours.»
Elle demande donc du support du gouvernement caquiste pour l’implantation du projet. La Fédération des établissements d’enseignement privés (FEEP) a également demandé, par voie de communiqué, une certaine souplesse pour l’implantation de la règlementation.