Les origines
En 1998, Francine Laplante, que l’on connaissait pour son implication dans le commerce de fruits et légumes en sol montréalais, apprend son fils François-Karl est atteint d’un cancer. Il s’apprête alors à souffler ses cinq bougies.
Deux fois par jour, les parents font l’aller-retour entre Ste-Clothilde-de-Chateauguay, sur la Rive-Sud, et l’Hôpital Sainte-Justine. Au total, le petit vivra 108 sessions de chimiothérapie avant de s’en sortir.
C’est pourquoi la famille déménagera dans Val-des-Brises en l’an 2000. «On ne savait jamais comment la journée allait se dérouler, raconte la mère de cinq enfants dont plusieurs ont été adoptés. François-Karl pouvait bien aller le matin et soudainement, il fallait quitter d’urgence en après-midi. Très vite, on ne comptait plus les transfusions et hospitalisations.»
En 2002, Francine Laplante créera la Fondation des Gouverneurs de l’espoir ayant pour mission de contribuer au mieux-être des jeunes atteints de cancer afin que ceux-ci bénéficient des meilleurs soins et conditions de vie possibles. Une chaire de recherche verra le jour au nom de son fils François-Karl Viau.
Dès 2007, cet organisme deviendra un partenaire majeur de Sainte-Justine, par la création de chambres de soins palliatifs, l’achat de fauteuils roulants et rampes mobiles, la recherche sur le cancer pédiatrique et la mise sur pied d’un Centre d’excellence en soins palliatifs pédiatriques pour le suivi à long terme de patients atteints de maladies graves.
Grands honneurs
Fin novembre, David Johnston, gouverneur général du Canada a remis une Médaille pour service méritoire à la citoyenne lavalloise. Le 7 décembre, son travail a été célébré lors d’une réception honorifique de trois diplômés de la cohorte de 1991 de l’Université de Montréal. Elle est également détentrice d’une Médaille de l’Assemblée nationale du Québec obtenue en 2014.
«Je suis née d’une famille nombreuse au fond d’un rang de campagne, confie Mme Laplante. J’ai l’impression d’avoir gagné une médaille d’olympique. Le but ultime de ma mission est l’accompagnement des enfants en fin de vie et le soutien à leur famille.»
En juillet, la femme d’affaires a perdu le 30e enfant qu’elle a accompagné en fin de vie. «Ces familles restent dans mon existence, ça ne finit pas là.»
Pour renforcer sa mission, Francine Laplante a également créé une chaîne de bénévolat pour aider à garder des enfants, préparer un testament ou remplir des documents pour un jeune adulte malade, en plus de voir à certains travaux manuels et au soutien durant des traitements.