À l’occasion de la dernière assemblée de consultation publique tenue à l’hôtel-de-ville, André Pelletier, un résident de la rue Châteaubriand, a été le premier à exprimer son désaccord contre le projet de règlement visant à autoriser les habitations multifamiliales isolées et jumelées d’un maximum de quatre logements. «Je suis totalement contre», a-t-il lancé d’entrée de jeu, rappelant qu’il avait opté pour la qualité de vie d’un projet résidentiel unifamilial. Un voisin de la rue Boris-Vian, Tony Lebrun, partageait le sentiment de son prédécesseur:«J’ai fait le choix de l’unifamilial; vous changez le décor et les règles du jeu».
Bonifications insuffisantes
Après quelques interventions défavorables au projet. Me Boileau qui, exceptionnellement, animait l’assemblée en l’absence du maire Vaillancourt, a lancé un appel aux résidents dans la salle, qui avaient assisté préalablement à une rencontre de préconsultation, de se faire entendre.
«Un travail sérieux a été fait», a insisté le vice-président du comité exécutif, soutenant que tous étaient repartis pleinement satisfaits. Depuis, le projet a été bonifié de plusieurs dispositions, parmi lesquelles Me Boileau cite la hauteur des immeubles fixée à deux étages et demi, les espaces de stationnement repensés à l’arrière et les balcons au deuxième étage prohibés sur un mur donnant sur une zone résidentielle unifamiliale.
Présente à cette rencontre tenue à huis clos le 21 mai, Matina Kyres, bien qu’elle reconnaisse certaines avancées, se dit «toujours contre» le changement de zonage. Elle ne veut pas voisiner avec un parc de stationnement qui prendrait des allures de «car dealership». Même que selon Patrick Chabot, un autre voisin, on aurait augmenté les cases vouées au stationnement, une observation corroborée par Me Boileau et le promoteur Gérard Chamberland.
Ce dernier explique que la profondeur des terrains à développer au nord du boulevard St-Elzéar se prête aux triplex et quadruplex. Il en donne pour preuve une disposition assurant une zone tampon minimale de 25 pieds libre de toute construction de la zone résidentielle unifamiliale.
Enfin, Pierre Vézina, un propriétaire de la rue Châteaubriand, a questionné la mesure obligeant le promoteur à planter au moins un arbre à grand déploiement à tous les 25 pieds, le long de la limite de terrain. «On est loin de la densité de végétation qui nous avait été promis dans le cadre d’un plan d’aménagement paysager». À cet égard, il est aussi prévu au projet de règlement la plantation d’une haie de cèdres de six pieds le long de la zone résidentielle unifamiliale isolée.
Fichier: Gerard Chamberland