«65 km/h, 54 km/h, 45 km/h. C’est encore trop vite.» Il a été possible d’entendre cette phrase à plusieurs reprises dans la matinée du 23 septembre à l’avant de l’école primaire Paul-VI, à Sainte-Dorothée, en marge de l’utilisation du nouveau concept de radars vivants.
Le Service de police de Laval (SPL) a mis en place ce projet qui vise à réduire la vitesse des automobilistes en zone scolaire.
Des enfants se promènent ainsi sur le trottoir en face de l’école avec un sac à dos qui comporte un panneau affichant la vitesse des automobilistes. Celle-ci est captée à l’aide d’un radar installé quelques mètres plus loin.
«Ça va chercher un côté un peu plus sensible qu’un radar sur un poteau, note Chantal Moreau, des Affaires publiques du SPL. On a remarqué d’emblée que les conducteurs sont sensibilisés à ce concept et qu’ils vont ralentir. Le but est vraiment qu’ils prennent conscience de leur environnement et soient plus attentifs pour pouvoir mieux réagir.»
L’agente Moreau assure que ce projet n’a pas été mis en place en raison d’une problématique particulière relevée aux abords des écoles ces dernières années. Il sert plutôt à faire du travail en amont pour alimenter la discussion sur les comportements à adopter près des établissements scolaires.
Intérêt
Notons que cette initiative du SPL est unique au Québec. Elle a été soutenue par une subvention de la Société d’assurance automobile du Québec dans le cadre de la campagne Débarque-moi en toute sécurité! et se déroule en collaboration avec les différentes organisations scolaires de Laval.
Les écoles du Centre de services scolaire de Laval et de la Commission scolaire Sir-Wilfrid-Laurier sont ainsi invitées à contacter le SPL afin de participer au projet.
Jusqu’à maintenant, sept écoles primaires ont tenu des activités de radars vivants: Hébert, Jean-Lemonde, Paul-VI, Sainte-Dorothée, Saint-François (deux fois), Trois-Soleils et Val-des-Ruisseaux.
«Le projet se tiendra de façon continue selon la demande des écoles, poursuit l’agente Moreau. Il y a quatre phases ciblées lors desquelles nous souhaitons être un peu plus présents. Les radars vivants viennent surtout compléter nos actions déjà présentes au niveau préventif.»
Présence accrue
Cette même présence policière s’est caractérisée par 260 visites effectuées dans 67 écoles différentes de la région depuis le début de l’année scolaire.
L’objectif est de veiller au respect du Code de la sécurité routière, mais aussi de permettre aux jeunes et familles d’avoir accès à un milieu de vie sécuritaire quand ils sont à l’école.
«Des projets comme celui-ci rendent l’expérience encore plus belle que si c’était une simple présence policière. Les citoyens des alentours viennent nous voir, ils sont curieux et veulent discuter. Pour les enfants, c’est souvent aussi une première expérience avec les policiers. Ça permet d’avoir un impact positif dans leur vie», de conclure Chantal Moreau.