Les organismes communautaires de Laval se sont rassemblés, le 28 septembre, afin de dénoncer le contexte de sous-financement actuel qui touche l’ensemble du réseau.
«Nous sommes les poumons du réseau public en matière de services, mentionnait Sylvie Picard, directrice générale de L’îlot ‐ Centre de crise et de prévention du suicide de Laval, par voie de communiqué. À bout de souffle et sans ajout financiers récurrents et substantiels, nous prévoyons l’asphyxie. Si nous tombons, le réseau public ne se relèvera pas.»
Si la situation n’a jamais été facile pour une bonne partie des organismes, certains craignent maintenant pour leur survie.
«Une vraie cocotte‐minute sur le point d’exploser à tout moment», imageait Corine Vanderborght, directrice générale du Relais qui doit faire face à l’augmentation des besoins de la population la plus démunie de Laval sans un financement adéquat.
Données inquiétantes
Des données obtenues par l’observatoire de l’action communautaire autonome montrent que 95% des organismes notent un taux d’épuisement de moyennement à très difficile. Il en va de même pour la surcharge de travail qu’ils qualifient de moyennement à très difficile à 97%.
Cela survient dans un contexte où les deux tiers des organismes lavallois ont des postes vacants et
qu’ils le demeurent en moyenne pendant 11 mois avant de trouver preneur. Dans de nombreux groupes, cela représente jusqu’à la moitié du personnel qui manque à l’équipe de travail.
Les membres de la Corporation de développement communautaire (CDC) de Laval, qui tenaient aussi leur assemblée générale annuelle au cours de cette même semaine, partagent d’ailleurs le même message: le nouveau gouvernement n’aura d’autre choix que de soutenir les organismes faute d’atteindre un point de rupture.
La demande de 460M$ précédemment émise par le milieu communautaire demeure ainsi inchangée.
«Les organismes travaillent d’arrache‐pied auprès des populations les plus vulnérables, ils les aident, les soutiennent, leur redonne une voix et du pouvoir sur leur vie, estime la CDC de Laval via communiqué. Les organismes communautaires sont une richesse, mais surtout un maillon essentiel de la société québécoise.» (N.P.)