Le comité Solidarité Alvarez Rivera (SolAR), formé d’étudiants de l’école secondaire du Mont-de-La Salle, où étudiaient les deux plus jeunes, a souligné le triste anniversaire de cette expulsion, survenue le 28 septembre 2013, en donnant des nouvelles de la famille.
Ne bénéficiant d’aucune protection particulière, les parents et les enfants vivent dans la peur d’être repérés par le gang du Mara 18, groupe criminel très violent qui les avait menacés de mort avant qu’ils ne se réfugient au Québec.
Voilà ce qu’on peut lire dans un communiqué publié le 24 septembre.
Les filles témoignent
Les trois filles éprouvent de la difficulté à s’adapter à leur nouvel environnement, précise-t-on.
«On a de la difficulté à faire confiance aux gens», confie Alejandra, l’aînée des enfants.
«J’essaie de rester forte, mais il y a des moments où je n’en peux plus», témoigne pour sa part la cadette de la famille, Rebeca.
Quant à Véronica, la plus jeune sœur, elle dit penser chaque jour qui passe au jour où elle sera de retour à Laval.
«J’ai vraiment hâte, mais surtout je garde encore espoir que la réponse sera positive», écrit-elle au sujet de la demande de résidence permanente pour considérations humanitaires, déposée à l’été 2013.
Cette demande de statut de réfugié est toujours à l’étude au ministère de la Citoyenneté et de l’Immigration du Canada, rappelle le comité SolAR qui, l’an dernier, a multiplié les efforts pour convaincre Ottawa de surseoir à sa décision de les déporter.
Ce comité invitera d’ailleurs les élèves du Mont-de-La Salle à écrire des mots d’espoir et d’encouragement aux Alvarez Rivera.
«C’est inacceptable de déporter une famille où cinq vies humaines sont visiblement en danger, preuve à l’appui. Ce qui est encore pire, ce sont les délais du traitement de la demande de résidence permanente, alors que les Alvarez Rivera font face à des menaces importantes, et ce tous les jours», s’est pour sa part indignée la députée d’Alfred-Pellan, Rosane Doré Lefebvre, qui avait pris fait et cause pour la famille lavalloise d’adoption, l’été dernier.