Giorgio, Nyjah et Huston (noms fictifs), nés en 1998 et 1999, font partis du 25,1 % des Lavallois de 16 ans qui affirment être actifs. L’été, ils se réunissent au skatepark du Centre de la nature pour pratiquer leurs «tricks».
D’ailleurs, cet endroit leur permet de faire de nouvelles rencontres l’été, car ces jeunes de Duvernay et Laval-des-Rapides ne vont pas à la même école.
Du haut de leur 15 ans (presque 16), ils savent d’emblée qu’ils veulent terminer leur secondaire. Huston veut s’ouvrir un restaurant un jour. «Pas un fast food», précise-t-il. Quant à Giorgio, même si ses projets d’avenir ne sont pas encore bien définis, il compte aller au cégep et à l’université.
Nyjah ne consomme pas d’alcool, mais en a déjà bu lors de fêtes familiales. Giorgio n’a aucun intérêt pour les bières et spiritueux. Il affirme avoir déjà fumé de la marijuana.
Dépendants à Internet?
Aux dires de ces trois jeunes, ils ne sont pas si hypnotisés par leur téléphone intelligent. «Je l’utilise plus pour socialiser pendant l’école, explique Nyjah. L’été, je le mets de côté et je sors pour aller faire du skate.»
«J’ai le 3G, mais je ne l’utilise même pas, sauf si j’ai vraiment besoin d’une information importante, comme un chemin», ajoute Giorgio.
D’ailleurs, ils préfèrent directement s’appeler plutôt que de s’envoyer des messages textes pour se donner un point de rendez-vous.
Pas question non plus d’être branchés trop longtemps à Facebook. En fait, ce réseau social ne les intéresse pas plus qu’il le faut. Ils sont plutôt connectés à Instagram et Snapchat, des applications de partage de photos. «Il y plein de filles qui se prennent en photo là-dessus», lance spontanément Giorgio.
Youtube reste un des meilleurs moyens de divertissement sur Internet. «Je regarde principalement des vidéos de skate», indique Nyjah.
Sexe et image corporelle
Les trois jeunes hommes flirtent, mais pas en vue d’avoir une relation sérieuse. Ils n’ont d’ailleurs jamais eu de relations sexuelles avec pénétration, sauf quelques expériences exploratoires. Ils expriment leurs désirs bien souvent en «sextos» avec les filles.
Ces ados ont une bonne appréciation de leur imagine corporelle, comme 50 % des Lavallois de leur âge, et ne s’en font pas trop avec leur apparence. Ils avouent ne pas passer trop de temps devant la glace. «Ça fait vraiment longtemps que je ne me suis pas regardé dans le miroir, se rappelle Giorgio. Normalement, je prends une douche, je m’habille et je pars.»
Intimidation et violence
Le trio constate que les garçons de leur âge sont enclins à se battre si c’est pour défendre quelqu’un d’autre. Eux-mêmes pourraient être tentés de sortir les coups si une situation qu’ils considèrent injuste envers eux ou un ami se produisait. Ils n’ont jamais été victimes de violence à l’école, contrairement à 36,8 % des jeunes de leur âge.
Huston et Giorgio reconnaissent avoir déjà «écœuré» des jeunes à un moment ou un autre de leur vie. Ils ont aussi beaucoup d’histoires d’intimidation à raconter, surtout auprès de jeunes filles de leur âge qui se sont retrouvées avec des images intimes d’elles circulant sur Internet.
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