Il s’agit d’exclos, cette solution implantée il y a une dizaine d’années dans l’île d’Anticosti pour endiguer la dégradation sévère de cet écosystème due à la présence des cerfs de Virginie.
Sauf que cette fois-ci, les exclos ne visent pas à protéger la végétation de ces grands cervidés qui broutent tout sur leur passage, mais bien des randonneurs et de leur chien qui depuis des années sortent des sentiers balisés.
Cet hiver et pour les années à venir, les habitués de ce boisé d’exception devront vivre avec cette barrière visuellement inesthétique jugée nécessaire par plusieurs chercheurs et scientifiques.
Ultime recours
«Il fallait agir», explique Alain Paquette, professeur en écologie forestière à l’UQAM et au Centre d’étude de la forêt. Dans une vidéo en ligne sur la page Facebook de l’ACBP, il rappelle que c’est le prix à payer pour permettre la régénération de certaines espèces et ainsi retrouver l’écosystème de jadis.
Également administrateur depuis 20 ans au conseil de l’ACBP, Dr Paquette rappelle qu’il n’y a pas si longtemps, tôt au printemps, les trilles en fleurs formaient un vaste tapis blanc dans les érablières du bois Papineau. «Aujourd’hui, on en retrouve à l’occasion aux pieds des arbres, où ils sont protégés du piétinement», se désole-t-il.
Membre du Comité scientifique de la Conférence canadienne sur la Forêt urbaine tenue à Laval en 2017, Luc Leblanc y voit «un message fort de sensibilisation à demeurer dans les sentiers» pour éviter à l’avenir de recourir à nouveau à ce genre de solution extrême.
Son collègue Carl Dalbec convient que les exclos défigurent quelque peu le paysage, mais qu’en revanche, ces clôtures feront en sorte que l’on pourra «bénéficier de la forêt pour longtemps».
Conseillère municipale du district, Christiane Yoakim salue pour sa part cette initiative qui permettra «de donner une chance au boisé de respirer et de se régénérer».
À la Ville, on fait valoir que «les clôtures demeureront en place tant que cela sera nécessaire pour la régénération, ce qui pourrait prendre quelques années», tout en précisant qu’au centre du boisé, 150 mètres plus loin, les randonneurs peuvent s’abandonner pleinement à une expérience-nature exempte de toute clôture.
Il s’agit d’exclos, cette solution implantée il y a une dizaine d’années dans l’île d’Anticosti pour endiguer la dégradation sévère de cet écosystème due à la présence des cerfs de Virginie.
Ce parterre fleuri qu’enjolivaient les trilles le printemps venu au bois Papineau est complètement disparu à force d’être piétiné par les randonneurs et leur chien qui ne restent pas à l’intérieur des sentiers balisés. ©Photo – Photo gracieuseté
Sauf que cette fois-ci, les exclos ne visent pas à protéger la végétation de ces grands cervidés qui broutent tout sur leur passage, mais bien des randonneurs et de leur chien qui depuis des années sortent des sentiers balisés.
Cet hiver et pour les années à venir, les habitués de ce boisé d’exception devront vivre avec cette barrière visuellement inesthétique jugée nécessaire par plusieurs chercheurs et scientifiques.
Ultime recours
«Il fallait agir», explique Alain Paquette, professeur en écologie forestière à l’UQAM et au Centre d’étude de la forêt. Dans une vidéo en ligne sur la page Facebook de l’ACBP, il rappelle que c’est le prix à payer pour permettre la régénération de certaines espèces et ainsi retrouver l’écosystème de jadis.
Également administrateur depuis 20 ans au conseil de l’ACBP, Dr Paquette rappelle qu’il n’y a pas si longtemps, tôt au printemps, les trilles en fleurs formaient un vaste tapis blanc dans les érablières du bois Papineau. «Aujourd’hui, on en retrouve à l’occasion aux pieds des arbres, où ils sont protégés du piétinement», se désole-t-il.
Membre du Comité scientifique de la Conférence canadienne sur la Forêt urbaine tenue à Laval en 2017, Luc Leblanc y voit «un message fort de sensibilisation à demeurer dans les sentiers» pour éviter à l’avenir de recourir à nouveau à ce genre de solution extrême.
Son collègue Carl Dalbec convient que les exclos défigurent quelque peu le paysage, mais qu’en revanche, ces clôtures feront en sorte que l’on pourra «bénéficier de la forêt pour longtemps».
Conseillère municipale du district, Christiane Yoakim salue pour sa part cette initiative qui permettra «de donner une chance au boisé de respirer et de se régénérer».
À la Ville, on fait valoir que «les clôtures demeureront en place tant que cela sera nécessaire pour la régénération, ce qui pourrait prendre quelques années», tout en précisant qu’au centre du boisé, 150 mètres plus loin, les randonneurs peuvent s’abandonner pleinement à une expérience-nature exempte de toute clôture.