Le Parti Laval dénonce une «croissance effrénée des dépenses, alors que le taux de réalisation des projets et programmes municipaux est de plus en plus bas».
Réagissant aux états financiers déposés le 3 mai, le parti d’opposition chiffre à 23 % la hausse des dépenses liées à «l’administration générale», celles-ci ayant bondi de 111,9 à 137,8 millions de dollars en l’espace d’un an.
Pendant ce temps, le taux de réalisation des investissements prévus au programme triennal d’immobilisations (PTI) reculait de 9 points de pourcentage en comparaison au taux de 74,2 % observé en 2020.
«Le maire se vante d’avoir dépensé 65 % du budget d’immobilisation alors que le taux de réalisation est en forte baisse», relève le chef par intérim Claude Larochelle, laissant entendre que les projets menés à terme ou en chantier sont bien en-deçà de 65 % en considérant les «nombreux projets en dépassements de coûts».
L’élu de Fabreville ajoute: «Nos quartiers attendent toujours les projets annoncés en grande pompe, puis mis en pause depuis des années. Les dépenses de fonctionnement et d’immobilisations augmentent pendant que la population attend patiemment après les services et la réalisation des projets.»
Sa collègue Louise Lortie, conseillère municipale dans Marc-Aurèle-Fortin, se fait tout aussi critique: «C’est facile de se targuer de bons résultats financiers, de dire que des surplus ont été dégagés grâce à une gestion rigoureuse. Pourtant plusieurs besoins ne sont pas comblés. Plus de dos d’âne et moins de nids de poule seraient déjà un bon début.»
Manque de transparence
Enfin, le Parti Laval déplore que les résultats tels que présentés sont toujours «comparés à un budget gonflé aux stéroïdes et rarement aux chiffres réels de l’année précédente».
«Il y a un manque de transparence de la part de l’administration Boyer lorsque vient le temps d’expliquer les résultats, affirme M. Larochelle. Il faut creuser et faire des calculs pour savoir ce qui s’est passé entre les résultats de cette année et ceux de l’an passé.»